Les pendules de Big Ben qui flottent dans les airs, le Taj Mahal sur un nuage, l’opéra de Sydney dans les eaux ou la tour de Dubaï (Burj-al-Arab) et ses allures de voilier entourée d’eau et de flamants roses… Non, il ne s’agit pas des nouvelles prévisions catastrophes du GIEC concernant l’avenir de notre planète, mais des œuvres poétiques aux accents oniriques que réalise un jeune artiste sur Instagram.
Voyager à travers les pays du monde n’a jamais été aussi facile. Avec une touche bien à lui, Zak Eazy (son pseudonyme sur Instagram) crée des mondes et des univers singuliers qu’il modifie et embellit à l’envie : la tour Eiffel, la tour de Pise, les moaï de l’île de Pâques, mais pas que.
Les monuments emblématiques des pays dépeints sont bien évidemment les personnages principaux des œuvres de Zak Eazy. Cependant, ce graphiste et artiste digital est loin de s’arrêter à cela. Outre ses voyages qui constituent ses principales inspirations, Zak Eazy crée, comme tout artiste, selon une humeur, une envie :
« C’est beaucoup de feeling. 80 % du temps je n’ai aucune idée de ce que je veux faire. Je prends une photo d’un lieu, d’un monument et je laisse parler ma créativité en fonction de mon mood, de ce que je vie à l’heure où je crée. Parfois des souvenirs refont surface au moment de la création, je crée autour de ces souvenirs. Beaucoup de créations sont autour de mes voyages, je raconte parfois dans ces créations ce que j’ai pu vivre ou constater », a confié l’artiste au Daily Geek Show.
Et pour mettre à l’honneur ces réalisations aussi délicates qu’imaginatives, quoi de mieux que le genre surréaliste pour explorer ces mondes bien à lui. Selon Zak Eazy, le surréalisme était le genre idéal pour laisser libre cours à l’interprétation :
« Pour moi, le surréalisme est l’une des meilleures manières de capter l’attention des gens. C’est assez perturbant de voir une chose réelle se transformer en quelque chose d’impossible voire inimaginable parfois comme une tour Eiffel au-dessus des nuages ou encore un panier de basketball se transformer en nuage de fleurs. Pour moi, le surréalisme était le meilleur moyen d’attirer l’attention sur mes créations, mon histoire. »
Pour autant, l’artiste originaire de Lille confectionne des œuvres accessibles au plus grand nombre où l’interprétation n’en est que plus facile. « Ce que j’aime par-dessus tout c’est attiser la curiosité des gens, voir la multitude d’interprétations de ces derniers en commentaire ou en message privé. C’est tellement fou de voir le nombre d’interprétations différentes sur une seule et même image. Cela peut aller d’une interprétation féerique à une interprétation chaotique », nous confie-t-il encore.
Cette capacité à attirer les internautes et autres curieux, Zak Eazy la puise dans ses multiples passions pour « l’art, l’architecture, la peinture et la culture de façon générale », mais aussi ses compétences en photomontage, commencé à l’âge de 12 ans.
Des influences diverses pour nourrir ses œuvres
Pour créer ses univers entre nature et poésie, Zak Eazy puise dans ses influences, nombreuses, de l’emblématique dessinateur et réalisateur japonais Hayao Miyazaki (que l’on reconnait dans l’utilisation des couleurs, notamment) à Salvador Dali, mais aussi son parcours professionnel :
« Mes influences sont nombreuses ! En effet les animes de Miyazaki ont eu une grande influence sur moi notamment au niveau des couleurs assez douces et pastel. J’aime beaucoup le travail de Salvador Dali que j’ai pu étudier lors de mon année de fac, c’est là que j’ai découvert le surréalisme. Les créations surréalistes de mon ami Julien Tabet m’ont énormément inspiré et m’ont surtout motivé à me lancer sur Instagram. Il y a tellement d’autres choses qui m’inspirent, tels que mes voyages, la nature, l’architecture, etc. »
Autrefois chef de projet à Paris où il a travaillé pendant trois ans, le graphiste indépendant a finalement tout quitté pour pouvoir voler de ses propres ailes. « Après 4 ans de travail en entreprise, j’ai senti que le moment était venu pour moi de passer freelance. On ne connaissait de moi que mes travaux professionnels, je voulais montrer que je savais faire des choses beaucoup plus artistiques et profondes que des images publicitaires. C’est en regardant des photos souvenirs de mes voyages ainsi que des photos de Lille, et en observant tout simplement la nature, que l’idée m’est venue dans le train lors de mes allers-retours sur Paris ! À travers la fenêtre du train l’inspiration m’a alors mené à associer tous ces éléments en une seule image. »
Cet amoureux de voyages s’imprègne de ses découvertes et des différentes cultures qu’il a rencontrées. Son passe-temps favori, « observer les architectures locales ». Puis, son œil aiguisé et ses talents de graphiste prennent le pas pour « imaginer tout un monde qui sort de l’ordinaire. J’imagine des monuments, des lieux, des places d’une ville ou encore des animaux dans un tout autre monde, dans un univers surréaliste. »
Comme il aime à le rappeler, « derrière chaque création se cache un sens et une signification. Cela peut être un souvenir, un événement actuel ou passé de ma vie, un mood [une humeur, ndlr] ou un ressenti à certains endroits du monde. »
L’objectif de Zak Eazy à long terme, « pouvoir voler de [ses] propres ailes ». Et les réseaux sociaux sont les moyens parfaits pour faire connaître au plus grand nombre son travail. Entre voyages, féerie et poésie, le Lillois nous transporte dans des mondes uniques : les siens.
Pour découvrir encore plus d’œuvres de Zak Eazy, rendez-vous sans plus attendre sur sa page Instagram @zakeasy.
merci pour de si belle création