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Le virus mortel Nipah tue un garçon en Inde et fait craindre une épidémie

Des individus en contact avec le garçon ont également présenté des symptômes de la maladie

— Exposure Visuals / Shutterstock.com

L’Inde a été l’un des pays les plus durement touchés par le Covid-19. Si le pays continue encore de lutter contre la pandémie, une autre menace plane à l’horizon. Le virus mortel Nipah a en effet tué un jeune garçon dans l’État du Kerala, et les autorités sanitaires craignent une épidémie qui pourrait être encore pire que le coronavirus.

Un virus particulièrement mortel, mais peu contagieux

L’encéphalite au virus Nipah est une maladie infectieuse émergente qui est apparue pour la première fois chez les porcs domestiques en Malaisie et à Singapour en 1998 et 1999. Cette première épidémie en Malaisie avait infecté plus de 300 personnes et en avait tué plus d’une centaine. Ce virus d’origine zoonotique provoque des symptômes comme la fièvre, la toux, les maux de tête, l’essoufflement et la confusion, ainsi que des convulsions et une encéphalite dans les cas les plus graves. La maladie est extrêmement mortelle, dans la mesure où 50 à 75 % des personnes infectées meurent.

Un taux si élevé de la mortalité liée au virus Nipah s’explique notamment par le fait qu’il n’existe pas de traitement contre la maladie, et les médecins doivent alors se contenter de soins de soutien. En revanche, le virus est peu contagieux, seulement 10 % des personnes atteintes du Nipah transmettent le virus à d’autres individus, a rapporté WebMD. En fait, le virus se transmet surtout par contact avec d’autres animaux infectés – dont des chauves-souris, des chevaux, des chèvres, des moutons, des chats et des chiens –, par contact avec leurs fluides corporels ou par contact avec des aliments infectés par ces fluides.

Bien que les épidémies de virus Nipah ne soient pas persistantes, elles sont assez fréquentes et se produisent presque annuellement en Inde et au Bangladesh. La dernière épidémie connue date de 2018 et a fait 21 victimes en Inde. En 2019, une étudiante indienne a également été infectée par le virus, mais sans que cela ne provoque une épidémie. Récemment, un jeune garçon de 12 ans a été infecté par le virus Nipah dans la province du Kerala, en Inde. Le jeune garçon avait été admis dans un hôpital de Kozhikode avec une forte fièvre et une inflammation cérébrale, a rapporté NPR. Les médecins lui ont alors diagnostiqué une infection au virus Nipah. Malheureusement, l’état de l’enfant ne s’est pas amélioré et il est décédé peu de temps après son hospitalisation.

― Talukdar David / Shutterstock.com

Des mesures strictes pour éviter une nouvelle épidémie

Dès que le patient est décédé, les autorités sanitaires locales ont mis en quarantaine toutes les personnes qui sont entrées en contact direct avec le malade. Selon les responsables, seuls 12 parmi les 265 contacts connus présentaient des symptômes de la maladie. Parmi ces individus, deux des malades étaient des travailleurs de la santé qui se sont occupés du garçon. De premières analyses ont également été effectuées et huit personnes en contact étroit avec le défunt ont depuis été testées négatives pour le virus. « Actuellement, 68 personnes sont en isolement au Kozhikode Medical College and Hospital », a ainsi expliqué Veena George, la ministre de la Santé du Kerala, à The Indian Express.

« Ceux qui ont été testés négatifs subiront encore trois jours supplémentaires de quarantaine institutionnelle. Après cela, ils pourront rentrer chez eux s’ils peuvent adhérer aux protocoles de quarantaine. Le fait que ces huit contacts immédiats aient été testés négatifs est un grand soulagement », a-t-elle ajouté. Quoi qu’il en soit, les responsables sanitaires locaux ont misé sur la prudence, et 188 personnes sont encore sous étroite surveillance. De plus, un périmètre dans un rayon de 3,2 kilomètres aux alentours du domicile du garçon décédé a été déclaré zone de confinement. Notons que ce risque d’épidémie du virus Nipah a eu un impact dans la lutte contre le Covid-19, dans la mesure où la vaccination a dû être suspendue pendant au moins 48 heures dans la ville où le jeune garçon est décédé.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Live science

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