Le mardi 10 décembre 2019, Greenpeace, le RAC (Réseau Action Climat) et l’UNICEF France ont établi le classement des 12 villes de France qui font le plus d’efforts pour lutter contre la pollution de l’air.
Quel est le bilan ?
Les critères du classement se basent sur le respect et le suivi de la sortie des véhicules polluants, la réduction de la place de la voiture, les aides financières à la transition des modes de déplacement, le développement du vélo, le développement des transports en commun et les mesures spécifiques pour les enfants.
Selon Lorelei Limousin, du RAC, pour l’instant « il n’y a aucune ville exemplaire ». Mais certaines agglomérations fournissent plus d’efforts que d’autres. Paris, Grenoble et Strasbourg arrivent en tête du classement avec aucun thème « en retard » même si aucune des 12 villes n’arrivent à actionner tous les leviers à la fois.
Derrière se placent Lyon, Nantes, Bordeaux et Lille ex aequo. Rennes et Toulouse fournissent des efforts « encore timides » selon Lorelei. Tandis que Montpellier, Nice et Marseille viennent clôturer le classement.
Les villes françaises ont chacune les compétences requises pour lutter contre la pollution de l’air
Sarah Fayolle, chargée de campagne transports chez Greenpeace, a rappelé combien il était important d’« interpeller les candidats » et d’« informer les électeurs » sur ces points importants dans la lutte contre la pollution de l’air à quelques mois des municipales. D’autant plus que selon Lorelei Limousin, « les villes ont les compétences et accumuler du retard au lieu d’accélérer la transition serait irresponsable ».
Pour rappel, la France fait actuellement l’objet d’une procédure judiciaire enclenchée par l’Union européenne pour avoir dépassé les normes en matière de pollution de l’air. Cela est notamment dû aux émissions issues du transport routier mais, comme l’indique Sarah Fayolle, « très peu d’agglomérations avancent vers une sortie du diesel ou assument l’ambition d’une sortie du tout-voiture ».
Paris mène la course
Malgré cela, la politique de la maire Anne Hidalgo semble porter ses fruits car la capitale a été notée « en bonne voie » non seulement sur la thématique de « sortie des véhicules polluants » mais également sur la « réduction de la place de la voiture », tandis que Strasbourg, pour sa part, se défend bien dans la première catégorie et Grenoble, dans la deuxième.
Cependant, pour l’heure, Grenoble, Strasbourg et Nantes sont les seules villes françaises à avoir entamé des pas dans la thématique des « mesures spécifiques pour les enfants » en instaurant entre autres des « rues scolaires » autour des écoles, en développant le « vélo-bus » mais aussi le « pédi-bus » pour accompagner les enfants.
A la dernière place du classement, Marseille accumule les retards sur tous les thèmes hormis des efforts « encore timides » que la cité phocéenne déploie pour les aides à la transition.
Par Micka Hanitrarivo, le
Source: GEO
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