Avec l’élévation du niveau de la mer et le manque de logements abordables qui devient un problème mondial, les concepteurs, les architectes et les promoteurs se tournent vers la mer pour réimaginer notre paysage urbain. C’est notamment le cas du groupe Bjarke Ingels Group (BIG), qui vient de dévoiler son concept de ville flottante pour le moins avant-gardiste.
Cette ville flottante auto-suffisante pourra accueillir 10 000 habitants
Le concept de BIG est une ville autonome de 10 000 habitants, construite sur des îlots artificiels hexagonaux ancrés au fond de l’océan. Conçue pour résister aux aléas climatiques, elle peut produire sa propre nourriture et son propre courant, gère son approvisionnement en eau ainsi que le recyclage de ses déchets. Modulaire, elle peut également s’agrandir et se développer de façon organique au fil du temps, offrant ainsi un refuge aux résidents délocalisés en raison de catastrophes naturelles ou dans l’incapacité de trouver un logement abordable.
Comme l’a expliqué Bjarke Ingels : « Neuf des dix plus grandes villes du monde seront exposées à la montée des eaux d’ici 2050. Mais la mer peut aussi représenter notre avenir. La première communauté flottante durable et autonome d’Oceanix City est conçue comme un écosystème d’origine humaine autosuffisant en matière d’énergie, d’eau, de nourriture et de recyclage des déchets. Il s’agit d’un projet de métropole maritime modulaire fortement ancré dans les objectifs de développement durable de l’ONU ».
Le projet a été présenté à l’occasion d’une table ronde organisée par ONU-Habitat qui a réuni 70 experts mondiaux souhaitant innover dès à présent afin de s’assurer que l’humanité pourra faire face aux changements induits par la hausse du niveau de la mer en temps voulu.
« Une infrastructure sociale et urbaine »
Bien qu’elle ne soit pas le premier concept de ville flottante, Oceanix City se révèle particulièrement innovante dans sa capacité à se développer. Accueillant des logements ainsi que divers services (école, hôpital, centre commercial…), chaque îlot principal disposera d’une surface d’un peu moins de 2 hectares, avec un groupe de six formant un véritable village flottant autour d’un port. Situés en périphérie, d’autres, plus petits, seront consacrés aux cultures ou à la production d’énergie et feront office de protection contre le vent et les vagues.
Les habitants de la ville flottante utiliseront des véhicules nautiques électriques pour se déplacer le long des canaux reliant les différents ilots, qui seront solidement ancrés au fond de l’océan avec un matériau écologique appelé biorock, favorisant la croissance des récifs coralliens. Selon Bjarke Ingels : « Une telle configuration pourrait constituer la toile de fond de toute culture. Ce que vous concevez, c’est une infrastructure sociale et urbaine ».
De son côté, Maimunah Mohd Sharif, directrice exécutive d’ONU-Habitat a déclaré qu’il était « indispensable d’œuvrer pour faire en sorte que l’accès au progrès technologique soit un droit fondamental et non le privilège des plus fortunés ».
Par Yann Contegat, le
Source: MyModernMet
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