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La variole du singe déclarée comme une urgence sanitaire mondiale par l’OMS

Plus de 17 000 personnes ont contracté le virus depuis début mai dans 74 pays

Jusqu’à présent, le monde est encore en pleine pandémie de Covid-19. Mais cela n’empêche nullement l’émergence d’autres maladies. Ainsi, au beau milieu d’une pandémie, une autre pandémie pourrait commencer, puisque l’OMS a officiellement déclaré que la variole du singe est une urgence sanitaire mondiale.

Le plus haut niveau d’alerte sanitaire de l’OMS déclenché

La lutte contre le Covid-19 continue partout dans le monde, et malgré l’allègement des mesures pour lutter contre la propagation de cette maladie, la pandémie n’est pas encore terminée. Même si le Covid-19 reste ainsi une source majeure de préoccupation sanitaire, une autre maladie virale et très contagieuse a commencé à susciter de grandes inquiétudes : la variole du singe. Également connue sous le nom de Monkeypox, cette maladie a en effet commencé à se propager dans le monde au mois de mai.

Désormais, cette maladie a touché près de 17 000 personnes dans 74 pays. Face à ce constat, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement annoncé que la variole du singe est une urgence sanitaire mondiale. Notons qu’il s’agit là du plus haut niveau d’alerte de l’organisme. Depuis 2009, ce niveau d’alerte n’a été utilisé que sept fois, le plus récent ayant été l’alerte pour le Covid-19. Cette décision a été prise après une réunion du Comité d’experts de l’organisation.

Étant donné qu’un consensus n’a pas pu être établi, le directeur général de l’OMS – Tedros Adhanom Ghebreyesus – a décidé de lancer cette alerte dans l’espoir de lutter efficacement contre la propagation de la maladie. Une série de mesures accompagnant l’alerte a ainsi été détaillée par l’organisation dans un communiqué. « Nous avons une épidémie qui s’est propagée rapidement dans le monde grâce à de nouveaux modes de transmission que nous comprenons trop peu et qui répondent aux critères du règlement sanitaire international », a ainsi expliqué Tedros Adhanom Ghebreyesus durant une conférence de presse.

— levent4416 / Shutterstock.com

98 % des personnes infectées sont des hommes homosexuels ou bisexuels

« Pour toutes ces raisons, j’ai décidé de déclarer une urgence de santé publique de portée mondiale pour la variole du singe », a-t-il ajouté. Il a cependant précisé que le risque mondial était généralement modéré, sauf en Europe où il est élevé, a rapporté The Guardian. En effet, sur les 17 000 cas de variole du singe signalés dans le monde, près de 12 000 sont localisés en Europe. Par ailleurs, il a également déclaré que, jusqu’à présent, la maladie semble se propager majoritairement chez les hommes homosexuels.

Il a ainsi expliqué que face à ce constat, la variole du singe « peut être arrêtée avec les bonnes stratégies dans les bons groupes ». Malgré la forte prévalence de cette maladie chez les homosexuels, il est important de rappeler que la variole du singe n’est ni une maladie sexuellement transmissible ni une « maladie des homosexuels ». Le directeur de l’OMS avait notamment évoqué l’importance d’éviter la stigmatisation et les accusations envers les communautés d’homosexuels et de bisexuels concernant la variole du singe. Il a expliqué que cela rendrait encore plus difficile le suivi de l’épidémie.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Science Alert

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