La famine est l’un des plus grands problèmes auxquels l’humanité fait actuellement face. Si ce problème est loin d’être résolu jusqu’à présent, les scientifiques déploient beaucoup d’efforts pour trouver des solutions. La dernière solution qu’ils ont proposée est notamment de faire usage des bienfaits de l’urine humaine.
Si cela peut paraître écœurant d’utiliser de l’urine humaine en guise d’engrais, un nombre croissant de scientifiques pensent qu’il s’agit en fait d’une très bonne idée. Dans une nouvelle étude, des chercheurs français du programme de recherche OCAPI ont expliqué que c’était une bonne idée car, face aux problèmes actuels liés à l’usage de produits chimiques dans le domaine de l’agriculture, la pollution et le changement climatique, le pipi est effectivement une alternative plus saine et tout aussi efficace pour fertiliser les plantes. Il faut en effet savoir que si les engrais à base d’azote de synthèse sont très efficaces, ils sont très polluants lorsqu’ils sont utilisés en grande quantité.
En effet, ces engrais chimiques en tendance à polluer les systèmes fluviaux, et rendent les plans d’eau inhospitaliers pour de nombreuses formes de vie aquatique. De plus, ce genre d’engrais crée des émissions d’oxyde nitreux, un puissant gaz à effet de serre qui contribue au changement climatique. L’urine, en revanche, est beaucoup moins polluante, et selon les chercheurs, elle contient les nutriments essentiels aux plantes, à savoir du nitrogène, du phosphore et du potassium. Le souci concernant l’usage de l’urine en tant qu’engrais est d’ordre logistique, dans la mesure où il n’existe pas d’installations qui permettent de collecter l’urine humaine.
Les chercheurs estiment que ce problème peut tout à fait être résolu. D’ailleurs, des programmes pilotes de collecte d’urine sont en cours partout dans le monde, a rapporté France 24. S’il y a encore beaucoup de réticences et de défis à surmonter face à ce concept, de plus en plus de gens pensent que c’est une bonne idée.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Futurism
Étiquettes: engrais chimique, pollution, urine, changement climatique