Une startup californienne défie les lois du spatial traditionnel avec un canon centrifuge capable de propulser des satellites en orbite basse à 8 000 km/h, sans une seule goutte de carburant. Une révolution à la fois écologique et économique.

Une machine qui remplace les fusées par un tambour géant tournant à 10 000 G
L’entreprise américaine SpinLaunch a mis au point un système qui relève presque de la science-fiction : un gigantesque tambour sous vide utilisant la force centrifuge pour expédier des satellites dans l’espace. Cette machine, baptisée Accelerator Suborbital, fait tourner une charge utile à 10 000 G avant de la relâcher à près de 8 000 km/h.
En éliminant l’utilisation de propulseurs chimiques, cette technologie supprime les émissions de gaz à effet de serre lors des lancements. Une dizaine d’essais réussis au Nouveau-Mexique a validé son efficacité. Le concept, autrefois théorique, fonctionne désormais dans des conditions réelles.
Grâce à cette méthode, l’accès à l’espace devient plus simple, plus rapide et surtout moins polluant. Cela pourrait profondément modifier les stratégies de lancement, notamment pour les constellations de satellites de petite taille.
Un coût de lancement divisé par deux et moins de débris en orbite
Outre l’aspect écologique, le canon centrifuge offre un avantage économique de taille : le prix. SpinLaunch estime que chaque kilo mis en orbite coûtera entre 1 250 et 2 500 dollars, bien moins que les lanceurs traditionnels. De plus, sans propulsion chimique, il y a moins de pièces détachées laissées dans l’espace.
Cela réduit les risques d’explosion ou de chute incontrôlée. En période d’inquiétude croissante autour des débris spatiaux, c’est un atout stratégique majeur pour l’ensemble de l’industrie.
Une première constellation de microsatellites au design unique prévue pour 2026
La première mise en application concernera la constellation Meridian Space, composée de microsatellites au design plat et circulaire. Chaque satellite mesure 2,3 mètres de diamètre pour un poids de 70 kg. Cette forme particulière permet un empilement optimisé dans le tambour de lancement.
Plusieurs unités peuvent ainsi être lancées simultanément. La version finale du système, nommée Accelerator Orbital, vise un rythme de cinq lancements par jour, une cadence inédite dans l’histoire spatiale.
Ce modèle change la donne en matière de logistique spatiale. Il permet de déployer rapidement des réseaux de communication ou des instruments d’observation sans attendre de longues fenêtres de tir.
Un futur prometteur mais des défis techniques et réglementaires à surmonter
Malgré les promesses, des défis techniques subsistent. La vitesse extrême impose aux satellites une robustesse exceptionnelle. Ils doivent être conçus pour résister à des forces d’accélération bien plus intenses que dans un lancement classique.
Les autorités doivent aussi ajuster les cadres juridiques. Des questions comme les risques de collision, la pollution lumineuse ou l’impact sur l’astronomie devront être anticipées.
Si tous ces obstacles sont surmontés, SpinLaunch pourrait bien redessiner la conquête spatiale. Moins chère, plus propre, plus rapide : une révolution silencieuse pourrait faire taire les rugissements des fusées.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Bonjour, n’y a-t-il pas une série de coquilles dans l’article ? Je ne comprends pas comment une vitesse de 8000 km/h (soit environ 230 fois l’accélération de la pesanteur) peut provoquer 10 000 G, à savoir 10 000 fois l’attraction de la pesanteur. D’autant qu’on parle dans une centrifugeuse de la vitesse linéaire, donc le nombre de G est forcément drastiquement inférieur… Bizzare.
Idem pour le prix du kilo envoyé dans l’espace, ça me semble très étrange que ça ne soit pas divisé pas plus de deux… Autant 2500 $ le kilo ne me semble pas déconnant, autant 5000 $ de manière traditionnelle me semble surprenant. Google indique plutôt un coût moyen de 10000 $, ce qui implique une économie entre 4 et 8 fois moins cher, ce qui semble bien plus logique.
Ensuite, niveau pollution et autres, l’article oublie de parler de la quantité d’énergie nécessaire à faire tourner la centrifugeuse, c’est un peu dommage…
Bonjour Sylvain,
Nous avons plusieurs source car cela est un projet de lancement de satellites sans fusée.
Source : https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/industries/des-satellites-catapultes-a-8000-km-h-le-pari-de-spin-launch-pour-revolutionner-le-lancement-spatial_AN-202206180194.html
8000km/h est très en dessous des 28500 km/h de satellisation§
Un peu plus d’explications sur ce concept SVP !
Peu importe les sources, c’est du bullshit de dire qu’on va mettre en orbite des trucs avec ça sans propulsion chimique : au mieux, le périastre serait toujours au niveau de la mer et donc il faudra forcément une poussée chimique très conséquente à l’apoastre pour arriver à une orbite…
Aujourd’hui la source dit que c’est le projet d’une Startup, donc comme toute innovation ou avec la R&D, cela peut paraître impossible, sans obligatoirement l’être (voir IA). Donc nous relayons des informations, dont le projet de Startup peut être remis en cause. Mais nous verrons ce qui est ou non possible à l’avenir.