Le télescope spatial James-Webb vient de capturer une image spectaculaire d’une planète en formation. Situé à 525 années-lumière dans la constellation du Taureau, ce système révèle les premiers instants d’un monde en train de naître. Une occasion unique de comprendre la genèse planétaire.

James-Webb observe une protoétoile et son disque protoplanétaire
L’objet étudié, appelé IRAS 04302+2247, se trouve dans une région dense en nuages moléculaires. Il s’agit d’une protoétoile entourée d’un vaste disque protoplanétaire.
Ce disque, composé de gaz et de poussière, mesure près de 65 milliards de kilomètres, soit plusieurs fois le diamètre de notre Système solaire.
Grâce à la combinaison des instruments NIRCam et MIRI, James-Webb a dévoilé des détails inaccessibles aux anciens télescopes. L’image révèle deux nébuleuses par réflexion éclairées par la lumière de la protoétoile centrale. Ainsi, l’astre surnommé « Étoile Papillon » prend une forme majestueuse, visible à la fois en infrarouge et en lumière visible.
Une image inédite qui complète les observations de Hubble et d’IRAS
L’astre avait déjà été observé par Hubble et par le télescope infrarouge IRAS dans les années 1980. Toutefois, ces instruments n’avaient pas la précision de James-Webb.

Aujourd’hui, les astronomes disposent d’une vision combinée : l’infrarouge révèle la structure cachée du disque tandis que la lumière visible montre son environnement.
Cette observation permet de suivre la migration des grains de poussière vers le plan médian du disque. Ces grains s’accumulent, s’épaississent et forment une couche dense, propice à la naissance des planètes. En effet, cette phase est essentielle pour comprendre comment des mondes rocheux comme la Terre apparaissent au sein des systèmes stellaires.
Un laboratoire naturel pour comprendre la formation des planètes
Les chercheurs considèrent IRAS 04302 comme un véritable laboratoire astrophysique. Le disque présente des structures verticales mesurables, permettant de tester les modèles actuels de formation planétaire.
Ainsi, les observations confirment que les grains de poussière ne restent pas dispersés, mais migrent et s’agglutinent sous l’effet de la gravité.
D’autres disques observés de face révèlent des anneaux, spirales ou interstices, parfois signes de la présence de jeunes planètes. Ici, vu par la tranche, le disque d’IRAS 04302 permet d’analyser son épaisseur et de vérifier la cohérence des modèles. Par conséquent, cette étude ouvre une fenêtre unique sur les tout premiers instants de la construction des mondes.
Une découverte qui éclaire l’histoire de notre propre Système solaire
Au-delà de sa beauté, cette image fournit des indices précieux sur la façon dont notre Système solaire s’est formé il y a 4,6 milliards d’années.
En observant IRAS 04302, les scientifiques peuvent comparer directement les mécanismes actuels de formation avec ceux qui ont façonné la Terre, Mars ou Jupiter.
Ainsi, James-Webb ne se contente pas d’explorer des galaxies lointaines. Il nous ramène aussi aux origines de nos propres planètes, offrant une plongée dans le passé de l’Univers. Chaque nouvelle image confirme son rôle de télescope incontournable pour l’astronomie moderne.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Bonjour très intéressant d’apprendre qu’une telle apparition puisse nous apprendre encore des paramètres sur notre planète bleue. Ceci dit on parle beaucoup du réchauffement climatique ne serions nous pas impacté par cette naissance même à des années lumières de nous ?
Merci Vigne pour votre commentaire. J’essaierais de trouver des informations sur le sujet, mais il est assez interessant tout ce que l’on découvre chaque jour sur le sujet.
Une réalité qui prouve une fois de plus que les religions sont des fantasmes
Bonjour petite rectification, c’est la naissance d’une proto étoile qui engendrera des planètes avec ses poussières. Comme le système solaire. Et non la naissance d’une planète.