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Une forme de vie insoupçonnée pourrait bouleverser nos connaissances sur l’origine des cellules

Cachée dans des échantillons marins depuis plus de dix ans, une cellule inconnue vient d’être identifiée. Cette découverte inattendue pourrait bouleverser notre compréhension de la vie complexe. Nommée Solarion arienae, cette cellule révèle un fragment oublié de notre évolution biologique.

Cellule marine inconnue en forme de soleil flottant dans un environnement bleu
Une cellule marine au fascinant aspect solaire, découverte par hasard dans des cultures de ciliés, pourrait révéler un chapitre méconnu de l’évolution du vivant. – DailyGeekShow.com / Image Illustration

Comment une cellule microscopique a échappé à la science pendant plus d’une décennie

Depuis 2011, des scientifiques tèques étudiaient des ciliés marins, des organismes unicellulaires pourvus de cils. Pendant toutes ces années, ils n’ont jamais remarqué qu’une autre forme de vie se cachait dans leurs cultures. Ce n’est qu’après la disparition des ciliés que Solarion s’est enfin manifestée. Discrète, minuscule et peu mobile, cette cellule passait inaperçue.

Son apparence intrigue : en forme de soleil, Solarion est un eucaryote, c’est-à-dire qu’elle possède un noyau contenant de l’ADN. De plus, sa structure renferme des mitochondries particulières, des organites producteurs d’énergie. De manière surprenante, ces mitochondries présentent des caractéristiques extrêmement anciennes, comme si elles avaient conservé la mémoire d’un temps révolu.

Une cellule qui pourrait contenir les clés de l’évolution des eucaryotes modernes

Pourquoi cette cellule fascine-t-elle autant ? Parce qu’elle pourrait offrir une fenêtre inédite sur le passé du vivant. En effet, on pense que les mitochondries étaient autrefois des bactéries libres absorbées par d’autres cellules, donnant naissance aux eucaryotes — un tournant majeur de l’évolution.

Chez Solarion, les chercheurs ont découvert un gène unique : secA. Déjà présent dans les proto-mitochondries, ce gène jouait un rôle fondamental dans le transport des protéines à travers les membranes. Il s’agit donc d’un vestige fonctionnel du passé.

En identifiant ce gène dans Solarion, les chercheurs estiment avoir trouvé une relique biologique vivante. Ainsi, cette cellule agit comme une capsule temporelle, capable de nous éclairer sur les premiers moments de l’évolution cellulaire complexe.

Ce que Solarion nous apprend sur notre ignorance de l’infiniment petit

La découverte de Solarion arienae souligne une réalité fondamentale : notre connaissance du vivant reste partielle. Même dans des échantillons longuement étudiés, une cellule aussi significative a pu passer inaperçue. Cela montre à quel point notre compréhension du vivant est encore en construction.

Par conséquent, elle nous pousse à rester curieux, à remettre en question nos certitudes et à explorer davantage l’invisible. Car oui, même dans les laboratoires les plus méticuleux, des surprises majeures peuvent surgir.

Et si nos origines étaient encore plus anciennes, plus complexes, et plus surprenantes qu’on ne le pensait ?

Par Eric Rafidiarimanana, le

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