Une découverte archéologique renversante : des tunnels secrets vieux de 4 500 ans redéfinissent l’histoire de la Chine antique

Au nord de la Chine, un réseau de tunnels cachés sous une cité néolithique refait surface après 4 500 ans d’oubli. Cette découverte impressionne autant qu’elle intrigue. Elle révèle une vision stratégique de l’espace rarement observée à une telle époque. Et elle change notre compréhension des civilisations asiatiques anciennes.

Une ville ovale, fortifiée sur plusieurs niveaux et pensée comme une forteresse totale

Les premières fouilles à Houchengzui ont commencé en 2019. Très vite, les archéologues ont compris qu’ils ne creusaient pas un simple site rural. Ils exploraient une ville complexe, organisée sur plus de 1,3 km², avec un centre, une périphérie et plusieurs enceintes concentriques.

Lire aussi Le “Saint Graal des épaves” revient à la vie : trésor inestimable, guerre juridique et héritage colonial explosif

Dès le départ, les bâtisseurs ont pensé cette cité comme un lieu défensif. En effet, chaque mur filtrait les accès et renforçait la sécurité. Cette structure prouve que la société disposait déjà d’une vision stratégique avancée, loin des idées reçues sur le Néolithique.

Mais le plus surprenant attendait les chercheurs sous leurs pieds. À une profondeur allant jusqu’à six mètres, ils ont découvert un réseau de tunnels creusés dans la roche. Ces passages n’avaient rien d’accidentel. Au contraire, ils faisaient partie du plan initial.

Des galeries creusées dans le sol pour déplacer des troupes et des armes en toute discrétion

Le site compte six tunnels, chacun pensé pour un usage militaire. Grâce à ces galeries, les habitants pouvaient transporter du matériel ou se déplacer sans être vus. Ainsi, ils assuraient la défense de la ville tout en gardant l’effet de surprise.

Lire aussi Découverte du seul fossile connu de bébé ankylosaure, vieux de 115 millions d’années

Autrement dit, ces passages souterrains formaient un système de guerre invisible. Ils reliaient différents secteurs, facilitaient les renforts, et rendaient toute attaque frontale risquée. Cette tactique offrait un avantage offensif et défensif à la fois, à une époque où cela semblait inconcevable.

Par ailleurs, les constructeurs ont intégré ces tunnels dès l’origine du chantier. Il ne s’agissait donc pas d’un ajout improvisé, mais bien d’un choix stratégique réfléchi. Une preuve supplémentaire que ces civilisations pensaient en volume, pas seulement en surface.

Une civilisation du Néolithique bien plus avancée qu’on ne l’imaginait jusque-là

Houchengzui n’était pas isolée. Cette cité s’inscrivait dans un foyer culturel et politique en pleine expansion. Le site montre un haut niveau de planification, mais aussi une maîtrise de l’environnement et du territoire.

Lire aussi Pas seuls : des ossements révèlent que les ancêtres de Lucy cohabitaient avec un autre hominidé

Aujourd’hui encore, les chercheurs poursuivent les fouilles. Chaque galerie, chaque outil mis au jour renforce l’idée que le Néolithique chinois était bien plus dynamique qu’on ne l’avait cru. De nouvelles structures pourraient même voir le jour dans les prochaines années.

Finalement, ces tunnels racontent plus qu’une stratégie de guerre. Ils témoignent d’une intelligence architecturale rare, et d’une manière très ancienne de penser la sécurité : en silence, sous terre, mais avec une vision d’avenir étonnamment moderne.