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La comète C/2025 R2 (SWAN) : une rare découverte qui captive les astronomes
La comète C/2025 R2 (SWAN) pourrait bientôt être visible à l’œil nu depuis la France. Un événement rare, qui pourrait transformer une simple nuit d’octobre en moment d’éternité. Encore faut-il qu’elle survive jusque-là…
Elle s’appelle C/2025 R2 (SWAN), mais certains l’ont surnommée Swan 25 B, en clin d’œil à l’instrument qui l’a détectée en septembre. Depuis, cette comète fait parler d’elle. Pourquoi ? Parce qu’elle pourrait offrir à nos cieux une véritable chorégraphie lumineuse… ou s’évaporer avant même de se montrer.
Actuellement visible depuis l’hémisphère sud, la comète se déplace lentement vers le nord, et pourrait atteindre nos latitudes au début du mois d’octobre. Sa magnitude, estimée à +6, signifie qu’elle est déjà observable avec des jumelles sous un ciel noir. Et peut-être bientôt à l’œil nu, si les conditions s’améliorent.
Mais les comètes sont capricieuses. Un sursaut de luminosité ? C’est possible. Une désintégration avant même qu’on l’aperçoive ? Tout autant. Comme le rappelle Nicolas Biver, astrophysicien à l’Observatoire de Paris, « il ne faut pas faire de plans sur la comète ».
Une comète à l’aspect fantomatique et à la queue gigantesque
Ce qui fascine, c’est son apparence. Contrairement aux comètes très poussiéreuses, celle-ci est plus riche en gaz, ce qui lui donne une teinte bleutée, plus fantomatique. Elle pourrait être moins éclatante que ses cousines, mais sa queue atteint 2,5 degrés dans le ciel, soit l’équivalent de cinq pleines lunes !
Une comète, c’est un peu comme un feu follet stellaire : elle s’illumine en approchant du Soleil, sublime ses glaces, et parfois, offre un sursaut éphémère de lumière. Mais ce phénomène peut aussi la fragiliser. En cas de perte trop rapide de masse, elle peut se briser, se volatiliser et disparaître de notre champ de vision.
Elle pourrait être visible en France à partir de mi-octobre
Théoriquement, oui. SWAN 25 B se rapproche de la Terre, et pourrait atteindre sa distance minimale autour du 19 octobre. C’est à ce moment-là qu’elle pourrait devenir visible à l’œil nu, dans un ciel bien sombre, loin des lumières urbaines.
Mais tout dépend de son évolution : si elle continue de briller ou si un nouveau sursaut intervient, le spectacle sera au rendez-vous. Sinon, il faudra se contenter d’une observation aux jumelles. Et encore, à condition que la météo et l’orientation du ciel soient favorables.
Pour les amateurs de nuits étoilées, c’est le moment d’installer une appli de repérage d’étoiles et de s’entraîner. Car si elle est visible, ce sera bref : quelques jours à peine pour l’admirer avant qu’elle ne reparte vers les confins du Système solaire.
Même si elle disparaît, le ciel d’octobre nous réserve d’autres merveilles
Si SWAN 25 B venait à disparaître, il resterait une consolante : la comète 2025 A6, bien connue et plus prévisible, devrait être visible en fin de mois.
Mais l’idée de manquer une comète aussi rare reste frustrante. Cela faisait des années qu’une comète aussi prometteuse n’avait pas été repérée. Elle incarne ce que l’astronomie a de plus beau : l’imprévisible, l’exceptionnel, le fragile. Et peut-être, si vous avez un peu de chance, vous pourrez dire : « Moi, je l’ai vue ».
Et si ce n’est pas le cas ? Levez quand même les yeux. Le ciel d’octobre regorge de trésors — pluies d’étoiles filantes, passages planétaires, galaxies visibles aux jumelles. Observer, c’est aussi apprendre à attendre… et à s’émerveiller quand le spectacle est au rendez-vous.
Par Eric Rafidiarimanana, le