La mort, sujet tabou, vénérée par certains, fuie par d’autres .. Si celle-ci effraye les hommes de part sa nature irréversible, certains artistes photographes n’hésitent pas au contraire à la sublimer totalement. Découvrez l’œuvre extraordinaire d’Izima Kaoru…
Il faut savoir que la mort est perçue avec beaucoup d’esthétisme par les japonais (kamikaze, harakiri, seppuku …). C’est ce que le japonais Izima Kaoru tente de démontrer dans sa série Landscape with a Corpse opposant la délicatesse à la violence.
C’est sur des paysages sombres et colorés que Kaoru joue sur une mort parfaite combinant la beauté féminine à un dessein morbide. Pour chaque série, Kaoru demande à son modèle quelle serait sa définition d’une mort parfaite et quels seraient les derniers vêtements qu’il porterait. Tout au long du travail du photographe, on a l’impression d’être le témoin d’une scène de meurtre où chaque photographie montre progressivement les détails de celle-ci.
L’artiste dit : « En projetant le point de vue de la victime sur la photo, en regardant le magnifique paysage qui pourrait être une scène tragique de la mort, en réalité, j’ai essayé d’exprimer ma pensée : peu importe comment nous mourons, nous allons voyager dans le monde jusqu’au-delà du ciel sans regretter la façon dont nous avons vécu » et pour lui, ces représentations de la mort « ne font pas allusion à quelque chose de fatal et d’irréversible, mais à une sorte de cérémonie élégante et très esthétique« .
On a souvent tendance à associer naissance et mort, la naissance qualifiée comme merveilleuse – et la mort comme horrible. Mais après ce voyage dans le magnifique univers morbide d’Izima Kaoru, la mort peut aussi avoir une dimension fascinante et belle. Quel serait selon vous, le fantasme d’une mort parfaite ?
Par Alex Dobro, le
Source: Izima Kaoru