L’ISS affiche complet pour la première fois de son histoire. Huit vaisseaux y sont amarrés simultanément, révélant une coordination internationale dense, mais exigeante. Cette situation souligne la complexité croissante des opérations spatiales multilatérales.

L’ISS affiche complet pour la première fois en 25 ans de présence humaine continue
En décembre 2025, la Station spatiale internationale atteint sa capacité maximale. Huit vaisseaux sont amarrés simultanément, un événement sans précédent depuis le début de son exploitation en orbite basse en 2000. Ce pic de fréquentation reflète l’intensité des échanges spatiaux internationaux.
La NASA précise que tous les ports d’amarrage disponibles sont utilisés. Cette configuration marque une évolution logistique importante. De plus, elle illustre le besoin accru de coordination dans un espace orbital de plus en plus encombré.
Capsules russes, cargos japonais et navettes privées : une cohabitation inédite en orbite
La configuration actuelle comprend huit véhicules distincts. Il s’agit de deux capsules habitées russes Soyouz MS, deux cargos Progress russes, deux vaisseaux de SpaceX (Crew-11 et CRS-33), un cargo Cygnus de Northrop Grumman et un cargo HTV-X1 de la JAXA.
Pour permettre cet amarrage simultané, les agences ont mené des manœuvres complexes. Par exemple, la NASA a déplacé le cargo Cygnus avec le bras robotique Canadarm2. Ainsi, elle a libéré un port pour accueillir la capsule Soyouz MS-28. Cette opération s’est faite en coopération avec l’agence spatiale russe Roscosmos.
Cette affluence met en évidence la diversité des acteurs spatiaux présents. En effet, elle implique des agences comme la NASA, Roscosmos et la JAXA, ainsi que des entreprises privées telles que SpaceX et Northrop Grumman. Ce contexte reflète l’évolution actuelle du secteur spatial mondial.
Une station conçue comme un puzzle modulaire depuis 1998
La Station spatiale internationale modulaire a été lancée en 1998. Sa structure a évolué par étapes, avec un jalon majeur en 2011 : l’achèvement du segment américain. En 2021, le laboratoire russe Nauka est venu compléter l’ensemble.
L’ISS utilise des ports d’amarrage standardisés multiples, ce qui permet d’accueillir différents types de vaisseaux. Cette architecture facilite les échanges et les mises à jour techniques. Elle joue aussi un rôle central dans la gestion des missions.
Cette modularité constitue un avantage pour coordonner plusieurs missions en parallèle. Cependant, elle impose également des contraintes techniques de coordination logistique. Par conséquent, chaque rotation de vaisseau exige une planification précise entre partenaires internationaux.
Départ d’un vaisseau russe et incertitude sur les futurs lancements depuis Baïkonour
La situation actuelle reste temporaire. Le 9 décembre 2025, la capsule Soyouz MS-27 quittera la station. Elle ramènera trois astronautes sur Terre : Sergueï Ryjikov, Alexeï Zoubritski et Jonny Kim. Ce départ libérera un port d’amarrage.
Cependant, des incertitudes persistent. Une structure s’est effondrée sur le pas de tir 31/6 du cosmodrome de Baïkonour après le lancement de Soyouz MS-28. Ce site, essentiel pour les vols habités russes vers l’ISS, pourrait donc connaître des retards dans ses prochaines opérations.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: numerama.com
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