Le phénomène autour de l’impression 3D prend une ampleur grandissante à mesure que les jours passent et en enthousiasme plus d’un ! Mais un député français s’interroge sur cette nouvelle pratique et s’inquiète que la propriété intellectuelle n’en soit rapidement bafouée par les utilisateurs.
Avec la tenue d’un salon entièrement dédié à l’impression 3D cet automne en France, on peut d’ores et déjà dire que cette technologie se démocratise. Et ce quels que soient les domaines : médecine, électronique, robotique ou encore design. Il y en a pour toutes les utilisations et tous les goûts. Malgré tout, plusieurs objections commencent à être soulevées petit à petit.
À commencer par celle de la propriété intellectuelle. La question avait déjà été évoquée lors des prémisses de l’impression 3D, mais face à l’expansion accrue de la pratique, notamment grâce à une baisse progressive du coût de l’imprimante, il y aura bientôt énormément d’imprimantes 3D en circulation en France et dans le monde. Le problème de la propriété intellectuelle est que si le patron, le modèle d’un objet imprimable est disponible librement, cela ouvre les portes à la reproduction sans limite à n’importe quel objet. Un phénomène qui ressemble à s’y méprendre à celui des sites de partage Peer 2 Peer sur Internet qui sont constamment pointés du doigt par les autorités et les ayants droit.
En France, c’est donc le député UMP François Cornut-Gentille, élu de la Haute-Marne, qui a tenté d’avoir une réponse de la part du gouvernement lors d’une séance de questions à l’Assemblée Nationale : « La prolifération de sites de téléchargement de ce genre de fichier est à craindre dans les années à venir ; elle risquerait, à terme, d’engendrer des effets aussi néfastes pour l’industrie que ceux que connaissent actuellement les secteurs de la musique et du cinéma » s’explique-t-il en soulignant que la reproduction se fait donc pour l’instant pratiquement sans droit de propriété et à moindre coût.
Le député François Cornut-Gentille souhaiterait savoir si des dispositifs sont déjà envisagés pour limiter la casse au niveau du respect de la propriété intellectuelle. Selon lui il faut encadrer le marché de l’impression tri-dimensionnelle avec un système de verrouillage numérique, notamment. Il faut bien sûr attendre et voir si le gouvernement va faire face à ce problème en créant une loi et donnant les moyens aux ayants droit de riposter. Pensez-vous que ce soit une bonne idée de réguler le domaine de l’impression 3D ?
Par Alex Dobro, le
Source: Numerama