Le Turc mécanique est plus connu sous le nom d’automate joueur d’échecs. C’est une célèbre machine à canular qui a été construite vers la fin du XVIIIe siècle. Elle a été conçue pour être capable de jouer aux échecs. Cette machine fut détruite dans un incendie mais peu de temps après, une réplique a été créée, où elle est contrôlée par un ordinateur et peut jouer réellement aux échecs comme auparavant. Après la mort de son créateur, la machine fut léguée à Johann Maelzel, un ancien ingénieur allemand.
Le jeu d’échecs est un jeu de société qui avait été introduit par les Arabes. Ce jeu oppose deux joueurs et le but est d’infliger à son adversaire un échec et mat. C’est-à-dire que le roi d’un joueur est pris dans une situation impossible. Le Turc mécanique s’est donc inspiré de ce jeu de société. Plus tard, les développeurs ont repris leur idée afin que les échecs puissent se jouer entre une machine et un joueur. Effectivement, le principe reste le même, mais le joueur doit défier un adversaire plus imprévisible.
L’origine du Turc mécanique
La célèbre machine fut imaginée et construite par l’écrivain hongrois Johann Wolfgang von Kempelen en 1770. À première vue, le mécanisme de la machine était doté d’une intelligence qui pouvait surpasser celle des hommes. D’ailleurs, il a pu résoudre des problèmes du cavalier, un jeu qui consiste à déplacer des cavaliers afin d’occuper une seule fois chaque case de l’échiquier. Les différents propriétaires de cette machine la reconnaissaient comme un automate.
La machine était composée d’un mannequin qui était habillé d’une longue cape et d’un turban, et il se situait à l’arrière du meuble. Elle était aussi ornée par des portes qui, une fois ouvertes, révélaient une mécanique et des engrenages internes qui s’animaient lors de son activation.
Le secret du Turc mécanique
La machine est devenue tellement populaire qu’elle a pu affronter des personnes importantes de l’époque. Pourtant, le Turc mécanique cachait un profond secret. Le mécanisme a été mis en place pour duper l’adversaire et le public. En effet, le meuble possédait un compartiment secret dans lequel un autre joueur humain pouvait se glisser et manipuler le mannequin. Grâce à cette technique, la machine a pu remporter d’innombrables parties durant à peu près 84 ans. Parmi les personnalités importantes qui ont pu affronter l’automate figurent Napoléon Bonaparte, Catherine II de Russie et Benjamin Franklin.
Edgar Allan Poe a découvert la mascarade
Le Turc mécanique n’était donc qu’une illusion qui a trompé le grand public. Durant les tournois, un joueur professionnel jouait en secret dans la partie sous la machine et c’était lui qui décidait de la manière dont seraient répartis les coups. De nombreux chercheurs de l’époque ont tenté de découvrir le fonctionnement de la machine. Certains ont même déjà supposé que le mannequin était contrôlé par un homme, mais la question qui s’est posée était : par quel moyen ? Le grand secret du Turc mécanique a été révélé par l’écrivain américain Edgar Allan Poe. Ce dernier a analysé une partie d’échecs et a découvert que le mannequin était contrôlé par quelque chose. Vers 1836, son analyse a été publiée et le public fut convaincu par ses arguments.
Edgar Allan Poe a donc découvert divers faits sur la machine et a affirmé que la machine n’avait aucune caractéristique d’automate. D’ailleurs, elle n’effectuait aucun mouvement régulier. Il a aussi constaté que la machine était très encombrée. Selon lui, une machine automatique de ce genre n’avait besoin que d’un simple mécanisme pour fonctionner. Or, le Turc mécanique possédait divers compartiments avec des pièces inutiles. Mais encore, une machine conçue avec une nouvelle intelligence ne devait en aucun cas enregistrer de défaites. Pourtant, la machine a perdu certains tournois.
La fin du Turc mécanique
Cette machine a fait partie des objets d’intrigue dans le monde. En effet, son fonctionnement intriguait le public. Après plusieurs analyses de la machine, les arguments d’Edgar Allan Poe ont été confirmés. En fait, la machine était composée d’un tiroir qui donnait de la place à une chaise coulissante afin que personne ne puisse remarquer la présence du marionnettiste durant les tournois. De plus, afin de suivre les mouvements du joueur, l’échiquier qui est placé devant le mannequin était relié à un autre plateau par des aimants. Ce qui implique que le marionnettiste savait toujours où se plaçaient les pions de l’adversaire.
Après que l’analyse d’Edgar Allan Poe a été confirmée, la popularité du Turc mécanique a fortement baissé. Son propriétaire l’a donc donné au musée de Philadelphie. Malheureusement, il n’a pas pu être admiré plus longtemps car il a péri durant l’incendie du 5 juillet 1854. Mais les pièces restantes ont été récupérées et un nouveau Turc mécanique fut construit. Le nouveau modèle a été totalement automatisé, car il est contrôlé par un ordinateur. Pour aller plus loin, découvrez également 10 autres canulars qui ont marqué l’Histoire.