Se vêtir de pourpre était l’un des privilèges des rois macédoniens, et il semble qu’Alexandre le Grand ne s’en soit pas privé. La récente analyse d’un textile trouvé dans la sépulture de son demi-frère suggère qu’il s’agirait d’un fragment de sa célèbre tunique sacrée persane.
Le sarapis perse d’Alexandre le Grand
Localisés en 1977, les tombeaux de Vergina, dans le nord de l’actuelle Grèce, abritent les sépultures de plusieurs membres de la famille d’Alexandre le Grand. Les fouilles de ces structures ont notamment conduit à la découverte d’un coffre en or, ou larnax, contenant les ossements du demi-frère d’Alexandre, Philippe III Arrhidée, ainsi que des pièces d’armure et d’autres artefacts ayant appartenu au légendaire souverain.
Si l’on estime que le matériau pourpre trouvé à l’intérieur avait servi à envelopper les restes d’Arrhidée, de nouvelles recherches, publiées dans le Journal of Field Archaeology, suggèrent une fonction initiale bien différente.
Sur la base d’analyses moléculaires et microscopiques, Antonis Bartsiokas, de l’université Démocrite de Thrace, et ses collègues concluent qu’il s’agissait de coton tissé et teinté, dont le centre aurait été blanchi à l’aide d’un minéral appelé huntite.
Alexander the Great’s Sacred Purple Tunic Found in a 2,400-year-old Macedonian Tomb?https://t.co/wzdzCORwp2 pic.twitter.com/FF4Bx9nlBr
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Selon l’équipe, il correspond étroitement aux descriptions du sarapis perse d’Alexandre le Grand, adopté après sa victoire écrasante sur le roi Darius III en 331 avant notre ère, trouvées dans les textes antiques.
Une frise évocatrice
Pour appuyer leur argumentation, les auteurs de la nouvelle étude soulignent que le tombeau de Philippe III Arrhidée est orné d’une frise représentant Alexandre portant sa fameuse tunique pourpre, dont il ne se serait que rarement départi, selon les écrits de l’historien grec Ephippus d’Olynthe.
Sur celle-ci, le roi, également coiffé d’un chapeau pourpre connu sous le nom de « kausia », est représenté sur le point de porter un coup fatal à un lion.
Bien que tout indique que la dépouille d’Alexandre le Grand, mort à Babylone à l’âge de 32 ans, a été transportée et inhumée en Égypte, l’emplacement de son tombeau reste à ce jour un mystère.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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