Le 19 juillet dernier, l’administration Trump a émis des idées qui font réagir les défenseurs de l’environnement. Elle a soumis des propositions en vue de changer certaines clauses de l’ESA, texte de loi de la protection animale aux États-Unis. Des changements qui, s’ils sont adoptés, pourraient changer la manière de préserver les espèces en danger.
UN TEXTE DE RÉFÉRENCE EN MATIÈRE DE PROTECTION ANIMALE
Si ce projet peut sonner comme un véritable affront pour de nombreux défenseurs de la cause animale, c’est parce qu’il concerne une loi fédérale qui fait figure d’institution dans le pays. Mis en place en 1973 lors du mandat de Richard Nixon, l‘Endangered Species Act ou ESA est un texte dont la vocation est de protéger au mieux les espèces menacées d’extinction vivant aux États-Unis.
En 45 ans d’existence, cette loi, qui est considéré par beaucoup comme « une des lois de protection de l’environnement les plus populaires et efficaces de notre pays« , a permis de sauver notamment des espèces animales en grand danger. Grâce à elle, il est encore possible de voir à l’état sauvage des lamantins, des alligators américains ou encore des pygargues à tête blanche (pourtant emblème du pays) à l’état sauvage.
QUELLES SONT LES MODIFICATIONS QUE LE GOUVERNEMENT VEUT AJOUTER ?
Malgré le succès de cette loi, l’administration Trump a émis son désir d’en modifier certaines lignes le 19 juillet dernier. Elle souhaite entre autres supprimer une phrase stipulant que les décisions prises et liées à la protection des espèces animales soient différenciées des retombées économiques qu’elles peuvent engendrer.
Une autre clause est également dans le viseur du gouvernement Trump. Elle pourrait être modifiée afin que la même protection ne s’applique pas automatiquement aux espèces menacées et aux espèces en danger d’extinction immédiat, ce qui est pourtant le cas actuellement.
Le US Fish and Wildlife Service, office fédéral œuvrant à la protection de la nature, explique cependant que ces modifications devraient être bénéfiques aux espèces animales : « Ce changement ne concernera pas la protection dont bénéficient les espèces actuellement classées comme menacées, mais permettra que les espèces qui le seront à l’avenir jouissent d’une protection sur mesure. Ces mesures sont destinées à améliorer et moderniser les applications de l’Endangered Species Act ».
DES MODIFICATIONS DANGEREUSES
Présentées comme des modifications offrant une protection sur mesure, ces dernières sont contestées par les associations de défense de l’environnement. La loi, qui a pourtant fait ses preuves, pourrait voir arriver de multiples obstacles destinées à l’affaiblir d’après John Calvelli, vice-président de la Wildlife Conservation Society. Les changements risquent d’amener de la paperasse inutile selon ses dires et mener à « un danger plus grand sur des espèces menacées ».
Les propositions ont toutefois été soumises par l’administration à une consultation publique d’une durée de 60 jours. Si elles sont adoptées, la nouvelle version de l’ESA pourrait entrer en application avant la fin de l’année.
Par Justine Manchuelle, le
Source: Sciences et Avenir
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