
Si tout le monde connait plus ou moins les trous noirs, il faut savoir qu’il existe également ce qu’on appelle des trous blancs. Pour l’instant, l’existence des trous blancs est purement spéculative. Cependant, la compréhension de l’existence possible de cet objet cosmique théorique évolue petit à petit.
Qu’est-ce qu’un trou blanc ?
Un trou blanc est un trou noir inversé. Autrement dit, il s’agit d’un objet cosmique constitué d’une région de l’espace-temps où la matière apparaît spontanément et explose, au lieu d’imploser et de disparaître comme dans un trou noir. Les trous blancs sont aussi à l’opposé des trous noirs, dans la mesure où ils rejettent de la lumière et de la matière au lieu de les piéger. Jusqu’à présent, les scientifiques n’ont trouvé aucune preuve concrète de l’existence des trous blancs. Les trous blancs ne sont que des objets hypothétiques, mais les astronomes étudient la façon dont ils pourraient se former dans la réalité.
En ce qui concerne les théories qui pourraient permettre la formation des trous blancs, la physique théorique propose divers scénarios, notamment qu’un trou blanc serait le résultat de l’inflation cosmique du Big Bang dans l’Univers primitif. Cette expansion extrême aurait pu étirer des régions de l’espace-temps et créer des trous blancs. Une autre hypothèse est formulée comme étant la théorie du grand rebond. Cette théorie suggère que notre Univers a commencé comme un trou blanc formé à partir des restes d’un Univers parent en train de s’effondrer.

Des trous noirs aux trous blancs
Pour l’instant, la compréhension générale des trous blancs reste vague. Cependant, diverses recherches continuent d’être menées à ce sujet, et des chercheurs de l’université de Sheffield au Royaume-Uni et de l’université Complutense de Madrid en Espagne ont récemment émis une nouvelle théorie intéressante sur ces objets cosmiques hypothétiques. D’après les résultats de leurs recherches publiés dans la revue Physical Review Letters, cette nouvelle théorie suggère que lorsqu’un trou noir arrive à la fin de son existence, il ne laisse pas place au néant, mais finit par se transformer en trou blanc.
Plus précisément, cette nouvelle théorie suggère que les trous blancs pourraient résulter d’une sorte de rebond quantique au cœur d’un trou noir, crachant non seulement de la matière, mais aussi le temps lui-même depuis les profondeurs. Il faut comprendre que les trous noirs se forment lorsqu’une étoile s’effondre sous sa propre gravité, créant une singularité, un point de densité infinie où les lois de la physique telles que nous les connaissons cessent de fonctionner. Mais même l’existence de cette singularité n’est pas éternelle. C’est en partant de cette base que les chercheurs ont mené leur étude.
En s’appuyant sur la mécanique quantique, les scientifiques ont proposé une perspective selon laquelle la singularité au centre d’un trou noir ne marque pas la fin du temps et de l’espace. Au lieu de cela, cette singularité est remplacée par une région de grandes fluctuations quantiques où l’espace et le temps passent à une nouvelle phase, qui n’est autre qu’un trou blanc. Un tel phénomène pourrait être possible grâce à une interaction entre le temps et l’énergie noire, la force mystérieuse responsable de l’expansion de l’Univers. Dans leur nouvelle théorie, les chercheurs ont proposé que le temps pourrait être un dérivé de l’énergie noire. Cela implique que l’énergie noire pourrait être utilisée comme un point de référence pour mesurer le temps.
Pour rappel, les trous blancs sont des objets cosmiques qui pourraient révolutionner notre vision de l’Univers.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: ZME Science
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