Le Japon envisage de relier ses principales villes à l’aide de lignes logistiques automatisées et neutres en carbone, permettant de convoyer silencieusement et efficacement de grandes quantités de marchandises, et de se passer de dizaines de milliers de camions.
Relier Tokyo à Osaka d’ici 2034
La natalité japonaise en chute libre laisse présager de graves problèmes de main-d’oeuvre dans le secteur du transport. À l’étude depuis février, le nouveau projet pharaonique du ministère de l’aménagement du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme japonais vise spécifiquement à limiter l’explosion récente des achats en ligne.
Selon les prévisions du gouvernement nippon, sans de nouvelles infrastructures entièrement automatisées, près d’un tiers des colis ne pourront transiter dans des délais raisonnables dans quelques années seulement.
La première étape consistera a relier les villes de Tokyo et Osaka, distantes d’environ 500 kilomètres, d’ici 2034.
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— Glen Gilmore #AIforGood (@GlenGilmore) June 28, 2024
Les deux approches actuellement envisagées impliqueraient respectivement de gigantesques tapis roulants parallèles aux axes autoroutiers ou souterrains, ou des flottes de petits véhicules logistiques autonomes circulant dans des tunnels ou des voies dédiées, déplaçant des palettes accueillant chacune jusqu’à une tonne de petites marchandises.
Un projet sérieux
Si les récents progrès réalisés dans le domaine suggèrent que des camions électriques entièrement autonomes pourraient massivement circuler sur les infrastructures routières existantes d’ici la moitié de la prochaine décennie, le gouvernement japonais semble déterminé à concrétiser son ambitieux projet.
Ce dernier a récemment lancé un appel aux entreprises privées afin qu’elles contribuent à son financement.
« Il permettra non seulement de résoudre la crise logistique, mais aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre », a estimé Tetsuo Saito, ministre de l’aménagement du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme.