Un laboratoire d’un nouveau genre est né dans la Silicon Valley et est en train de révolutionner la façon dont les scientifiques peuvent réaliser leurs analyses… En leur permettant de les faire sous-traiter directement par un robot ! DGS vous emmène dans les coulisses de cet incroyable laboratoire.
Transcriptic est une start-up américaine basée dans l’eldorado technologique américain, la Silicon Valley. Créée il y a deux ans par un entrepreneur de 24 ans, Max Hodak, cette entreprise a bénéficié d’un soutien de taille : un financement de 1,2 million de dollars de la part de Google Ventures, une branche du géant du Web qui investit justement dans de jeunes entreprises jugées prometteuses.
Le concept derrière Transcriptic vient d’une simple constatation de Max Hodak, qui a passé du temps à travailler sur des interfaces cerveau-machine à l’université : les scientifiques perdent beaucoup de temps à faire des actions répétitives comme verser des solutions dans des tubes à essai, les transporter dans les centrifugeuses, attendre les résultats, etc. Il renchérit en expliquant que si une erreur arrivait lors des analyses, il pouvait se passer plusieurs semaines avant de s’en rendre compte.
L’idée est donc de rendre accessible aux scientifiques la possibilité de sous-traiter leurs analyses et certaines expériences à la start-up, le tout pour des forfaits peu chers : 125 dollars pour du clonage d’échantillons, 5 dollars par réaction pour d’autres actions. Transcriptic se propose également de servir de banque d’échantillons : la start-up possède en effet un réfrigérateur qu’ils ont conçu eux-mêmes pour un total de 8 000 dollars (alors qu’un réfrigérateur scientifique vendu dans le commerce coûte environ 400 000 dollars). Transcriptic espère pouvoir se développer plus rapidement et ainsi agrandir ses locaux qui ne se composent pour l’instant que de deux pièces, dont l’une principalement réservée aux bras robotiques qui s’occupent de réaliser les analyses commandées par les scientifiques.
Car le principe est très simple, comme l’explique Max Hodak : des chercheurs en laboratoire peuvent sous-traiter leurs expériences et reçoivent les résultats quelques jours ou semaines plus tard. Libre à eux de faire les conclusions qui s’imposent. Hodak explique également que ce pourrait être une grosse opportunité pour de nombreux scientifiques qui ne disposent pas de laboratoire ou de fonds nécessaires. Ainsi, même un scientifique qui travaille de chez lui pourra obtenir des résultats et travailler dessus sans être rattaché à un quelconque laboratoire.
L’initiative de Max Hodak est très intéressante : elle pourrait permettre aux chercheurs de certains laboratoires de réaliser différentes analyses simultanément pour réaliser plus d’études et de recherches qui pourront révolutionner la biologie. On trouve cette idée vraiment géniale ^_^ ! Pensez-vous que ce soit une initiative à reproduire en France ?
Par Alex Dobro, le
Source: The Verge