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Des chercheurs identifient un traitement prometteur pour les victimes de crise cardiaque

Il contribuerait à prévenir la formation de tissu cicatriciel, réduisant ainsi le risque d'insuffisance cardiaque

De nouvelles recherches suggèrent qu’un traitement par immunothérapie existant pourrait prévenir la formation de tissu cicatriciel problématique consécutive à une crise cardiaque.

Bloquer l’IL-1 bêta

Après un infarctus, le cœur répare les dommages en produisant du tissu cicatriciel, qui maintient sa structure intacte mais altère son fonctionnement. Au fil du temps, cela peut entraîner toutes sortes de problèmes, allant de nouvelles crises à une éventuelle insuffisance cardiaque, fatale en l’absence d’une intervention drastique telle qu’une transplantation.

Cellules essentielles, les fibroblastes cardiaques contribuent à la fois à la production de nouveaux tissus battants ou statiques. S’appuyant sur des techniques de séquençage avancé, les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature, ont examiné l’expression des gènes de 45 cœurs humains.

Dans le cas des muscles endommagés par des crises cardiaques ou chroniquement défaillants, il s’est avéré qu’une population de fibroblastes appelés FAP+ était étroitement impliquée dans la formation de tissu statique. Des expériences menées sur des souris ont montré que le blocage d’une molécule de signalisation, appelée IL-1 bêta et jouant un rôle clé dans ce processus, se traduisait par moins de tissu cicatriciel et une meilleure fonction cardiaque.

crise cardiaque
Comparaison des tissus cardiaques de rongeurs traités (à droite) et non traités — © Junedh Amrute

Deux anticorps monoclonaux déjà approuvés

En approfondissant leurs recherches, les scientifiques ont découvert que deux anticorps monoclonaux déjà approuvés par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux pouvaient bloquer l’IL-1 bêta. Évalué pour le traitement de l’athérosclérose, l’un d’entre eux pourrait même avoir fourni incidemment des preuves de son efficacité pour réduire la formation de tissu cicatriciel cardiaque.

« Des analyses complémentaires ont montré que le traitement était associé à une réduction significative des admissions pour insuffisance cardiaque », souligne Kory Lavine, de l’École de médecine de l’université de Washington.

Pour son équipe, la prochaine étape consistera à mener de nouveaux essais cliniques, explorant spécifiquement son effet chez les victimes de crises cardiaques.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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