Des scientifiques de l’université de Surrey en Grande-Bretagne ont fait une découverte étonnante… plus de 10 % des gens auraient des traces de cocaïne sur les doigts.
COKE EN STOCK
En 2015, six chercheurs affiliés à l’université de Surrey avaient mis en place un nouveau système de détection de la cocaïne : par empreintes digitales via spectrométrie de masse. Le principe est plus simple que le nom, en métabolisant la cocaïne, le corps sue et produit des substances organiques qui restent alors confinées dans les empreintes digitales, il ne reste plus qu’à analyser les empreintes digitales grâce à un spectométre de masse.
Seulement surprise, après avoir déclaré en 2017 que le test était fiable à 99 % sur les personnes ayant consommé de la cocaïne, les chercheurs se sont aperçus que plus de 10 % des gens testés avaient des traces de cocaïne sur les mains, et ce, sans avoir jamais consommé de drogue. Ils ont découvert que si 13 % des personnes testées avaient des traces de cocaïne sur les doigts, 1 % d’entre elles présentaient également des traces d’héroïne.
La cocaïne est une substance très tenace qui peut subsister des jours à l’extérieur du corps et se laver les mains ne suffira pas à la faire partir. Une simple poignée de mains est suffisante pour faire passer la substance d’un corps à un autre. Il est d’ailleurs connu depuis une dizaine d’années qu’environ 90 % des billets de banque contiennent des traces de cocaïne aux Etats-Unis, avec des variantes selon l’endroit et la période.
UN NOUVEAU PAS DANS LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE DROGUE
Les chercheurs connaissaient donc les propriétés tenaces de la cocaïne mais ont tout de même admis avoir été surpris des chiffres élevés révélés par l‘étude. Mélanie Bailey, co auteur de l’étude, affirme : “ En établissant un seuil de significativité pour notre test, nous pouvons garantir aux personnes testées que leur résultat n’a pas été affecté par leurs activités quotidiennes, ni par le fait d’avoir serré la main d’un tiers ayant pris des drogues ”.
Le test permet bien de distinguer les personnes qui ont réellement pris de la cocaïne des personnes qui ont simplement été en contact directement ou indirectement avec des consommateurs. Ce test pourrait permettre de simplifier les contrôles de police, notamment lors de contrôles routiers, en supprimant les tests de sang et d’urine, beaucoup pus invasifs.
Selon l’Observatoire Français des Drogues et de la Toxicomanie, l’héroïne et la cocaïne sont bien plus consommées désormais que dans les années 90, plus faciles à trouver et de meilleure qualité. En 2014, la cocaïne est même le deuxième produit illicite le plus consommé après le cannabis, avec 5,6 % de taux d’expérimentation des 18-65 ans.
Par Léa Philippe, le
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