
Au cœur de Jeongeup, en Corée du Sud, des archéologues ont mis au jour des sépultures de la période Baekje. Dans ces chambres funéraires, des ornements étincelants et des poteries élégantes révèlent un pan méconnu de l’histoire coréenne. Explications.
Des ornements en or dignes des élites
Les fouilles menées dans les groupes de tombes d’Eunsun-ri et de Dogye-ri ont livré une collection impressionnante : perles d’or, décorations florales et feuillagées, incrustations de bronze doré, bracelets en bronze, perles de verre et épingles à cheveux finement travaillées. Ces objets raffinés témoignent du savoir-faire exceptionnel des artisans de Baekje, mais aussi du rang élevé des défunts inhumés ici.
Les chercheurs soulignent que ces ornements rappellent ceux découverts dans d’autres tombes de Baekje, notamment à Seongnam, Hanam ou Gongju. Ils offrent ainsi un éclairage inédit sur le commerce, les échanges culturels et l’identité régionale de ce royaume coréen florissant (18 avant Jésus-Christ – 660 après Jésus-Christ).
Kore'deki Antik Baekje Mezarları Altın Süs Eşyaları ve Seramik Hazinelerini Ortaya Çıkardı.https://t.co/0MEzYEWHjm pic.twitter.com/UvTC1SzVG4
— Arkeoloji ve Sanat (@arkeoloji_sanat) September 1, 2025
Un vaste site funéraire
Les tombes de Jeongeup couvrent près de 2 km² et comptent plus de 270 sépultures, dont 56 chambres en pierre classées patrimoine culturel national depuis 2018. Les fouilles, entamées en 2022, révèlent peu à peu l’importance des élites locales, autrefois liées au pouvoir central de Baekje. Malgré les pillages anciens, les artefacts subsistants éclairent les pratiques funéraires et la hiérarchie politique de l’époque.
Parallèlement, une grande variété de poteries a été mise au jour : vases à trois pieds (samjok togi), jarres et bols. Fines et cuites à haute température, ces céramiques grises ou noires illustrent l’esthétique sophistiquée de Baekje, qui influença aussi bien les royaumes voisins que le Japon de la période Asuka.
Héritage et mise en valeur
Cette découverte renforce le rôle de Jeongeup comme centre culturel majeur du royaume. Comme le souligne le maire de Jeongeup, Lee Hak-soo, ces vestiges « confirment l’importance historique de la ville » et pourraient devenir un levier touristique pour la région.
Or, poterie et ferronnerie racontent ensemble l’histoire d’un peuple qui a su allier art, rituel et pouvoir. Chaque perle d’or et chaque éclat de céramique rappellent la grandeur de Baekje, un héritage qui continue de résonner dans l’identité culturelle coréenne actuelle.
Par ailleurs, une tombe intacte vieille de 2 600 ans dévoile ses secrets et un pan oublié de l’histoire.
Par Cécile Breton, le
Source: Arkeonews
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Catégories: Actualités, Histoire