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Tesla en chute libre : Elon Musk relance le thermique pour sauver son empire en Europe

Tesla Model 3 blanche avec moteur thermique visible sous le capot
Et si une Tesla Model 3 avec moteur thermique ressemblait à cela. Une vision qui semblait impensable… jusqu’à aujourd’hui.

Quand le patron de Tesla devient avocat du pétrole, et que celui de Volkswagen veut forcer l’électrique, c’est toute l’industrie auto qui tangue. Coup de com’ ou vraie révolution en marche ?

Un monde à l’envers : Musk pro-pétrole, VW pro-électrique

Je t’avoue que j’ai relu trois fois les déclarations pour être sûr de ne pas avoir mal compris. Elon Musk, le pape de l’électrique, en train de défendre… l’industrie pétrolière ? Oui, c’est bien ce qu’il a affirmé lors d’une conversation en direct sur X avec Donald Trump. “Il ne faut pas s’en prendre à cette industrie. Elle permet à l’économie de tourner”, a-t-il lâché, tout en glissant qu’il fallait quand même sortir des énergies fossilesle plus vite possible”. Un paradoxe assumé ? Plutôt une stratégie.

Dans le même temps, du côté de Wolfsburg, c’est une autre surprise. Oliver Blume, patron de Volkswagen, suggère à l’Union européenne de forcer les constructeurs à adopter l’électrique, alors même que son groupe gagne encore sa vie (et plutôt bien) grâce aux voitures thermiques. En revanche, les modèles 100 % électriques, eux, peinent à convaincre les acheteurs européens depuis le début de l’année.

On croirait presque une comédie inversée : Tesla qui jouerait les défenseurs du moteur à explosion, et Volkswagen qui rêve de bornes de recharge. Pourtant, derrière ces postures se cache un jeu d’intérêts beaucoup plus subtil.

Que cache ce retournement de veste géant ?

Il faut bien l’admettre : Tesla va mal en Europe. Ses ventes sont en chute libre, la Model 3 ne fait plus recette, et les concurrents chinois avancent comme des rouleaux compresseurs. Dans ce contexte, Elon Musk ne parle pas au hasard. Il teste une ligne, lance un ballon d’essai, voire prépare une nouvelle stratégie : et si Tesla entrait dans le jeu du thermique en Europe ? Pas pour commercialiser une 911 à essence, bien sûr, mais pour nouer des alliances industrielles, diversifier son portefeuille, se repositionner.

Par ailleurs, Tesla n’est pas qu’un constructeur : c’est aussi un puissant vendeur de crédits carbone. En 2025, ces derniers permettent à des groupes comme Stellantis de respecter les normes CO₂ sans se ruiner en amendes. Ironie de l’histoire : Tesla gagne de l’argent grâce aux voitures polluantes… de ses concurrents.

Quant à Volkswagen, il joue une partition tout aussi ambivalente. D’un côté, il doit se plier au Green Deal européen, ce grand plan qui vise la neutralité carbone d’ici 2050. De l’autre, il voit ses clients bouder l’électrique, ses marges s’éroder et ses usines douter. Cette prise de parole publique devient alors un signal fort adressé à Bruxelles : « Obligez tout le monde à y aller, sinon je suis le dindon de la farce. »

L’Europe à la croisée des chemins

Le Vieux Continent vit un dilemme cornélien. Faut-il tout miser sur l’électrique au risque de voir ses champions industriels sombrer ? Ou bien temporiser, ménager une transition plus souple, quitte à ralentir la décarbonation du transport ?

Parallèlement, la Chine inonde l’Europe de modèles bon marché, produits à coût réduit et portés par un État stratège. De son côté, l’Amérique – surtout si Trump revient – pourrait bien faire machine arrière sur les véhicules électriques. Et pendant ce temps… l’Europe vacille.

🕓 Note de contexte ajoutée le 8 juillet 2025

Avec tout ce qui se passe actuellement dans le monde — notamment la chute brutale des actions Tesla — il nous a semblé utile de rappeler que l’échange entre Donald Trump et Elon Musk mentionné dans cet article date de 2024.
Ce rappel ne prétend pas expliquer les événements récents, mais il permet de remettre en perspective certaines prises de position, alors que le débat autour de l’électrique et des énergies renouvelables prend de l’ampleur en France. Et aux États-Unis, où en est-on ? La question reste ouverte.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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  • Un échange en direct entre Trump et Musk en ce moment ? Ça m’a un peu surpris, vu les tensions récentes entre eux. Si ça fait référence à un moment passé, ce serait super d’indiquer l’année de l’échange pour mieux comprendre le contexte 😊 Merci !

    • Merci pour votre message ! Il s’agit en effet d’un échange qui date de 2024. Vous avez raison, je vais ajouter un rappel dans l’article pour mieux situer le contexte.