Le Milliard ennuyeux, la période la plus « plate » de l’histoire terrestre

Le Milliard ennuyeux, ou Grande Discordance, désigne une période relativement lointaine de l’histoire terrestre, caractérisée par une stagnation biologique, géologique et climatique globale.

Grande discordance

Il y a 1,8 milliard d’années, la Terre est entrée dans une longue période de stase, au cours de laquelle la composition de l’atmosphère et des océans, ainsi que les formes de vie unicellulaires eucaryotes (dont les cellules comportent un noyau) que ces derniers accueillaient ont remarquablement peu évolué. En 2021, une étude avait également révélé une activité tectonique quasi inexistante.

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Le déplacement des plaques tectoniques contribue à l’enrichissement des océans en « brassant » les sédiments et la croûte. Libérant davantage de nutriments dans l’eau, ces mouvements rendent les océans plus dynamiques, ce qui favorise le renouvellement, l’évolution et la diversification des espèces.

Les preuves géologiques suggèrent que durant cette période s’étant étalée sur environ un milliard d’années, la croûte terrestre était nettement plus fine et uniforme qu’elle ne l’est aujourd’hui. En conséquence, notre planète était dominée par de vastes océans peu agités, et des masses terrestres remarquablement plates.

Si les raisons de l’arrêt durable de l’activité tectonique et de sa reprise sont discutées, cette période illustre la profonde interconnexion des systèmes terrestres.

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Évènements d’oxygénations et glaciations

Le Milliard ennuyeux a été précédé par la Grande Oxydation, marquée par l’apparition de la photosynthèse oxygénique chez les cyanobactéries, et la glaciation huronienne. Il s’est achevé avec la fracture du supercontinent Rodinia, il y a entre 1 000 et 720 millions d’années, un second évènement d’oxygénation et une nouvelle glaciation au cours du Cryogénien.

Lorsque notre planète s’est réchauffée, le retrait des calottes glaciaires a contraint les formes de vie existantes à se lancer dans une véritable « course aux armements », conduisant à l’émergence des premières formes de vie pluricellulaires, ancêtres de tous les animaux.