Avez-vous déjà eu des difficultés à trouver le sommeil dans une pièce où la température ne vous convenait pas ? Trop chaude ou trop froide, pas assez chaud ou pas assez froid, des fois, cette impression d’inconfort pèse sur notre capacité à trouver le sommeil rapidement et peut même nous perturber tout au long de la nuit.
Le sommeil lent et le sommeil paradoxal
Les scientifiques établissent qu’il existe deux types de sommeil. Le sommeil lent ou NREM, et le sommeil paradoxal ou REM.
Lorsqu’on dort, on commence par le sommeil lent, qui est composé de plusieurs étapes. La première étape est le ralentissement du rythme cardiaque, de la respiration et des mouvements oculaires. Nos muscles se détendent et l’on passe du stade de veille au stade de sommeil. La seconde étape se caractérise aussi par une baisse de la température corporelle. Lors de la troisième et dernière étape, notre esprit et notre corps sont en total repos. Notre respiration, notre rythme cardiaque et notre activité cérébrale ralentissent à leur niveau le plus bas. C’est dans cet état qu’on dort profondément… et qu’on passe au sommeil paradoxal ou REM.
Le sommeil paradoxal et son importance
Les scientifiques établissent qu’il nous faut environ 90 minutes pour passer les 3 phases du sommeil NREM et passer au sommeil paradoxal. Ce dernier doit son nom aux mouvements rapides des paupières et à l’activité cérébrale et cardiaque de notre corps qui, contrairement au ralentissement constaté dans le sommeil lent, s’accélèrent dans le sommeil REM.
C’est dans ce type de sommeil que l’on fait des rêves et que notre cerveau consolide les leçons et souvenirs acquis durant la journée. L’expérimentation faite par les scientifiques en laboratoire sur les souris a démontré que les rats privés de sommeil paradoxal subissaient des baisses de performance considérables.
Le lien entre le sommeil paradoxal et la température ambiante
Il faut savoir que lorsque nous entrons dans le sommeil paradoxal, notre corps délaisse certaines de ses activités comme la régulation de notre température corporelle, pour assurer d’autres fonctions comme le halètement, la transpiration ou même les frissons que l’on ressent quand on rêve, et tout cela demande beaucoup d’énergie à notre corps.
Néanmoins, même si le corps ralentit la thermorégulation durant la phase de sommeil paradoxal, notre cerveau continue de garder un œil sur la température ambiante pour ne pas mettre notre corps en difficulté dans le cas où la température de la pièce dans laquelle nous dormons augmente ou baisse brusquement.
Markus Schmidt, neuroscientifique à l’université de Berne et auteur principal de l’étude, explique dans un communiqué de presse qu’il existe justement une population spécifique de neurones, appelés « neurones de Goldilock » ou neurones à hormone concentrant la mélanine (MCH), dans l’hypothalamus qui assure cette fonction.
N’hésitez pas à régler la température de votre chambre !
Dans l’étude, publiée dans Current Biology, les chercheurs expliquent que ces neurones régulaient le sommeil paradoxal de manière à l’allonger si la température ambiante est idéale pour le corps et à le diminuer si ce n’est pas le cas.
Cette découverte prouve et confirme l’existence d’un lien entre la qualité et la quantité de sommeil que vous obtenez et la température de votre chambre. De plus, cette étude souligne également que le sommeil paradoxal que vous obtenez dépend directement de votre environnement. Or, plus vous aurez un sommeil paradoxal et plus vous pourrez consolider votre mémoire. Ainsi, la prochaine fois que vous vous mettrez au lit, veillez à ajuster la température de votre chambre pour vous mettre le plus à l’aise possible.
Par Micka Hanitrarivo, le
Source: Curiosity
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