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En examinant une momie andine vieille de 800 ans, des chercheurs découvrent des tatouages uniques

Un motif intrigant a également été trouvé sur son poignet

momie
— © Mangiapane et al. / Journal of Cultural Heritage 2025

En étudiant une momie sud-américaine vieille d’environ huit siècles, des chercheurs ont découvert des encrages aux motifs et à la composition inédits, approfondissant notre compréhension de l’art corporel préhispanique.

Des encrages inhabituels

Conservée au musée d’anthropologie et d’ethnographie de l’université de Turin, en Italie, la dépouille est celle d’une femme qui vivait dans les Andes plus d’un siècle avant l’arrivée des Européens. Si l’on ignore à quel groupe ethnique ou culture ancienne elle appartenait, son inhumation en position recroquevillée et des restes de tissus collés à son épiderme indiquent qu’elle avait été enveloppée dans un ballot funéraire typique de la région, appelé « fardo ».

La datation au radiocarbone de ces fragments textiles a permis de situer la mort de l’individu entre 1215 et 1382 de notre ère. Une partie de ses tatouages étaient clairement visibles à l’œil nu, tandis que d’autres ont été mis en évidence grâce à différentes techniques d’imagerie avancées. De façon inattendue, trois lignes droites très espacées barraient sa joue droite.

« En général, les marques cutanées sur le visage, et à plus forte raison les joues, sont rares parmi les peuples de l’ancienne région andine », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans le Journal of Cultural Heritage. Le motif en S trouvé sur son poignet droit étant quant à lui décrit comme « un tatouage sans équivalent connu ».

Poignet droit de la momie — © Mangiapane et al. / Journal of Cultural Heritage 2025

« Les découvertes faites sur la momie de Turin sont uniques », ajoutent les chercheurs. En l’absence d’éléments de comparaison, leur signification reste mystérieuse, mais leur emplacement suggère une fonction ornementale ou un signe de statut.

De la magnétite et des minéraux silicatés plutôt que du charbon de bois

L’analyse chimique des encrages a révélé qu’ils étaient constitués de magnétite (minerai de fer) et de pyroxènes (minéraux silicatés). Selon l’équipe, à cette époque, le charbon de bois était de loin le pigment noir le plus largement utilisé.

« À notre connaissance, l’utilisation de magnétite comme pigment noir pour le tatouage n’avait jamais été rapportée sur des momies sud-américaines », précise l’étude. « L’identification des pyroxènes comme pigment de tatouage est encore plus rare. »

Il y a quelques années, des archéologues avaient découvert une momie péruvienne vieille de 800 ans, ligotée et les mains plaquées sur le visage.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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