Les mygales, ces araignées imposantes et souvent redoutées, sont connues pour leur abondance de poils qui les distingue des autres arachnides. Mais pourquoi ces créatures sont-elles si poilues ? Cette caractéristique va bien au-delà de l’apparence, ces poils jouent en réalité des rôles essentiels.
Sensation et perception
D’après Jerome Rovner, ancien rédacteur en chef adjoint du Journal of Arachnology de l’American Arachnological Society, les poils des mygales ont de nombreuses fonctions, bien au-delà de ce que l’on observe avec les cheveux humains. Contrairement aux poils des mammifères faits de kératine, ceux des mygales, appelés setae, sont constitués de chitine, une substance qui forme aussi leur exosquelette.
Ces poils sont essentiels pour les sens de la mygale, leur permettant de sentir, goûter, toucher et capter les vibrations de leur environnement. Les poils sensoriels des tarentules sont principalement localisés sur leurs pattes et autour de leur bouche, connectés à des nerfs sensoriels dans leur cuticule.
Les plus sensibles de ces poils, les trichobothries, détectent les infimes mouvements d’air grâce à leur connexion avec la membrane cuticulaire. Ils jouent un rôle crucial dans la chasse et la réaction aux menaces. Friedrich Dahl, un zoologiste allemand, a observé en 1883 que ces poils réagissaient au son d’un violon, les nommant ainsi « poils auditifs ».
D’autres poils, émoussés et creux, sont impliqués dans l’odorat et le goût. Ils aident également à la reproduction en détectant les phéromones sexuelles. Par exemple, les mâles utilisent ces poils pour localiser les terriers des femelles en suivant les traces chimiques laissées par elles.
Adaptation environnementale
En plus de leur rôle sensoriel, les poils des mygales, qui sont des créatures à sang froid, servent également à la régulation de la température corporelle. Ces poils emprisonnent une couche d’air qui fonctionne comme une isolation, aidant les mygales à rester actives dans des environnements variés, des forêts tropicales humides aux déserts froids. De plus, selon M. Rovner, les longs poils agissent comme une couche imperméable qui peut « repousser l’eau si la tarentule est submergée par une inondation ».
Les pattes des mygales sont équipées de scopulae, des grappes de poils denses et collants qui leur permettent de grimper sur des surfaces lisses et verticales, ainsi que de capturer efficacement leurs proies.
Défense naturelle
Un aspect moins connu mais tout aussi crucial des poils des mygales est leur capacité défensive. Les mygales possèdent jusqu’à un million de poils urticants redoutables sur leur abdomen. Ces poils barbelés peuvent causer des irritations sévères en s’incrustant dans la peau, les yeux ou les muqueuses des prédateurs, provoquant rougeurs, démangeaisons voire cécité.
En cas de danger, les mygales libèrent ces poils urticants en frottant leur ventre avec leurs pattes arrière. Cela produit un brouillard d’épines urticantes qui transperce le prédateur et lui permet de s’échapper.
Cependant, les mygales originaires de l’hémisphère oriental n’ont pas de poils urticants. Leur venin est plus puissant et elles adoptent un comportement agressif pour alerter les prédateurs potentiels avant de mordre. Par ailleurs, voici 9 araignées parmi les plus dangereuses du monde.
Mise à jour le 19/08/2024 : Nous avons apporté des modifications concernant le terme tarentule. Le terme mygale a été employé à la place.
Notons que « tarentule » est ici une erreur de traduction, en français ces araignées se nomment « mygales », tarentule étant le nom d’espèces différentes, les lycoses.
Mais comme ça ressemble à l’anglais commun « tarantula » qui désigne en anglais les mygales (alors que Tarente en Italie n’abrite aucune mygale), le traducteur a fait la confusion. Ceci donne donc une erreur grossière, la vraie tarentule n’étant pas du tout aussi poilue que les mygales.
Et bien entendu, « l’hémisphère occidental » n’existe pas, c’est juste une façon qu’ont certains Nord-Américains de parler de leur partie du monde, un abus de langage circonscrit à un pays ou deux, à éviter quand on traduit un texte américain dans une langue où « hémisphère occidental » n’a aucun sens, c’est-à-dire dans toutes les langues du monde sauf l’anglais des États-Unis et du Canada.
Bref, traduction très mal faite, peut-être effectuée par une IA.
Bonjour Lionnel, merci beaucoup pour votre commentaire. Nous avons corrigé notre article. Merci à vous 🙂