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Des scientifiques découvrent enfin comment les tardigrades peuvent survivre aux radiations extrêmes

Cette étude pourrait contribuer à l’amélioration des conditions de vie des astronautes

tardigrade
— Denis Simonov / Shutterstock.com

C’est un fait sur lequel il n’y a plus débat, les tardigrades sont de petits êtres extraordinaires qui peuvent survivre dans les conditions environnementales les plus extrêmes. Si nous savons déjà cela, ce que nous ne savons pas, c’est comment c’est possible. Des scientifiques pourraient avoir trouvé une réponse à cette énigme.

C’est quoi déjà les tardigrades ?

Les tardigrades sont des microanimaux qui ressemblent à un croisement entre un cochon et une chenille. D’ailleurs, à cause de leur forme bosselée, certaines personnes les appellent des oursons d’eau. Cependant, les tardigrades sont très différents des cochons ou des ours. Ces invertébrés microscopiques ressemblent davantage à des insectes, sans pourtant appartenir à cette branche du règne animal. En fait, les tardigrades sont si différents de tous les animaux qui existent qu’ils ont été classés à part dans l’embranchement des tardigrades. L’une des caractéristiques qui rendent les tardigrades si spéciaux est leur résistance exceptionnelle.

En effet, ces animaux sont capables de survivre dans des conditions très chaudes, très froides ou très sèches. Des tests ont même permis de constater que ces êtres microscopiques peuvent survivre dans le vide spatial et aux radiations mortelles pour d’autres êtres vivants. La question est de savoir comment ces petites bêtes arrivent à faire cela. En effet, les scientifiques espèrent depuis longtemps découvrir les secrets de la résistance des tardigrades afin de fabriquer des médicaments ou pour renforcer les cellules humaines. Des experts ont commencé à percer ce mystère.

Les tardigrades sont des spécialistes de l’autoguérison

Récemment, une équipe de chercheurs issus de plusieurs centres universitaires en Chine a découvert une nouvelle espèce de tardigrade baptisée Hypsibius henanensis d’après la province chinoise du Henan où elle a été collectée il y a environ six ans. D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Science, des tests sur cette nouvelle espèce de tardigrade ont permis de constater que ces petits animaux sont dotés de capacités de guérison extraordinaires. Ces capacités leur permettent notamment de réparer les dommages causés à leur ADN lorsqu’ils sont exposés à de fortes doses de rayons gamma.

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont bombardé les tardigrades de doses de radiations bien supérieures à celles qui seraient mortelles pour les humains. Ils ont ensuite procédé à un séquençage de l’ADN de ces petits animaux. Cela a permis de constater que les radiations ont affecté plus de 2 800 gènes chez les tardigrades pour répondre à cette menace. Ces gènes étaient notamment associés à la réparation de l’ADN, à la division cellulaire, au métabolisme hormonal et aux réponses immunitaires.

Parmi ces nombreux gènes qui se sont activés face aux bombardements radioactifs, l’un des plus actifs a été le gène DODA1. D’après les chercheurs, ce gène produit des pigments antioxydants appelés bétalaïnes. Ces pigments sont généralement présents chez les bactéries, les plantes et les champignons pour éliminer les produits chimiques réactifs causés par l’exposition aux radiations. Dans l’ensemble, les scientifiques estiment que les résultats de cette étude sont très intéressants, car ils pourraient permettre de trouver des moyens pour atténuer les effets des radiations sur les astronautes dans l’espace, pour faciliter les vols spatiaux de longue durée pour les humains ou pour nettoyer la pollution nucléaire. Par ailleurs, un trio de tardigrades en train de s’accoupler a été capturé dans des images rares.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Live Science

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