Un redémarrage de franchise tonitruant ! Superman revient en force avec un nouvel acteur, un nouveau réalisateur et aussi un nouveau costume ! Et c’est aussi l’occasion de voir une sensibilité rarement vue chez ce super-héros !
Après Batman, c’est à l’autre icône des comics de DC de subir un lifting cinématographique de la part de Warner Bros. Et pour l’occasion, on reprend les mêmes et on recommence ! Christopher Nolan, auteur et réalisateur de la trilogie Dark Knight passe la barre à Zack Snyder (300, Watchmen, Sucker Punch) mais reste dans les parages en qualité de producteur pour un scénario toujours écrit par David S. Goyer.
L’occasion de découvrir un Superman nouveau, revisité et modernisé à la façon Nolan. Ainsi, finie la kryptonite, fini le slip rouge par dessus les collants bleus. Si les puristes des comics et/ou des films avec Christopher Reeves pourront être tentés de crier au scandale, le film se rattrape par une tonne de clins d’œil et références à l’univers développé dans les bande-dessinées, les films et les différentes séries et commence déjà à semer les graines d’une trilogie Superman version 2013. D’ailleurs, une suite à Man Of Steel est déjà en chantier.
La dimension humaine de Clark Kent
La première chose que l’on remarque dans Man Of Steel c’est le caractère humain qui est donné à Superman. Plus qu’un film de super-héros, c’est un film initiatique sur un homme dont les origines lui sont inconnues et qui apprend petit à petit à mieux se connaître lui-même. Il y a donc le parcours de Clark Kent, la face humaine du kryptonien Kal-El pour savoir qui il est, entrecoupé de nombreux flashbacks portant sur sa jeunesse à Smallville, élevé par ses parents adoptifs Jonathan et Martha Kent (Kevin Cosner et Diane Lane). Une éducation à la dure mais qui dévoile une sensibilité inattendue de la part de Clark Kent. Son enfance perturbée par la découverte de ses pouvoirs, le fait d’être exclu par les autres enfants, se sentir mal aimé et vouloir connaître ses vraies origines.
En parlant d’origines, le prologue du film nous montre Russel Crowe plus charismatique que jamais en Jor-El, père biologique de Clark, et nous dévoile justement la catastrophe qui a causé la destruction de la planète Krypton. Zack Synder filme la naissance de Kal-El au moment où Krypton est sur le point d’exploser. La population est quant à elle en proie à la panique à cause d’une tentative de coup d’état du Général Zod (Michael Shannon), bien décidé à sauver ce qui peut encore l’être de sa patrie. Tout au long du film on voit donc Clark lutter avec ses émotions et sentiments : la colère, la peur, la haine, la tristesse pendant qu’on le voit tenter de découvrir qui il est, découvrir ses pouvoir et les maîtriser, trouver l’amour mais aussi sauver le monde en endossant le costume mythique de Superman, dont le nom n’est mentionné qu’une fois (et demie !) dans tout le film.
La dimension épique de Superman
Qui dit Superman dit super-pouvoirs : voler, force surhumaine, résistance à pratiquement tous les chocs, rayons X et laser sortant des yeux, etc. Pour rendre justice à un tel monstre de puissance, Zack Snyder n’a pas hésité à employer les grands moyens et ne lésine pas sur les effets visuels impeccables et les effets de caméra. Les scènes d’action sont frénétiques mais la caméra vient gâcher un peu tout ça avec des effets documentaire amateur déjà vus et surfaits : tremblement de la caméra à outrance, zoom et dézoom incessants. S’ajoute à ça la 3D commandée par Warner Bros. en post-production (après que le tournage a été bouclé) et qui est malheureusement loin d’être évidente. Dommage.
En dehors de ces petits défauts, Snyder montre qu’il a vraiment le sens du spectacle et de l’épique. Et ça colle parfaitement au personnage de Superman. Les scènes de vol et les démonstrations de puissance font envie et versent immédiatement dans l’épique. L’intensité monte petit à petit pour un final explosif. Il n’y a plus qu’à apprécier les scènes et à se laisser guider par l’action de haut vol. La bande-originale de Hans Zimmer (Inception, Pirate des Caraïbes) ajoute du piquant et une couche épique en plus qui n’est pas de refus.
Man Of Steel est un film de super-héros qui joue sur les deux tableaux : l’émotion et le spectaculaire. Une fusion réussie qui redonne sa lettre de noblesse à Superman, qui revient plus « super » que jamais. Le long-métrage est une vraie réussite et les petits défauts parfois agaçants sont vite effacés par la dimension épique et humaine du scénario. Ceux qui ont eu la chance de le voir à la rédac’ sont impatients de retourner le voir une nouvelle fois, c’est dire tellement ils ont adoré ! Prêt pour le retour fracassant de Superman au cinéma ?
Par Corentin Vilsalmon, le