Une récente sortie spatiale visant à inspecter une fuite de liquide de refroidissement à la Station spatiale internationale (ISS) a pris une tournure inattendue. Leur trajectoire a été obstruée par une bulle de liquide de refroidissement à base d’ammoniac, potentiellement mortelle.
La fuite, initialement détectée au début du mois, n’était pas immédiatement considérée comme une menace. Cependant, la situation s’est complexifiée lorsque les cosmonautes Oleg Kononenko et Nikolai Chub ont eu l’opportunité de l’examiner de plus près. Au cours de leur expédition dans le vide spatial, ils ont fait une rencontre surprenante : une accumulation de liquide de refroidissement à l’ammoniac, selon un rapport de Space.com. Initialement, la fuite n’était pas considérée comme une menace urgente, mais sa présence a compliqué la mission. Kononenko a même dû abandonner l’un de ses équipements d’ancrage à l’extérieur de l’ISS pour éviter une contamination à l’intérieur de la station.
Après la désactivation du système de refroidissement, le duo était préparé à l’éventualité d’un contact avec de l’ammoniac résiduel et avait même apporté des chiffons absorbants. Cependant, ils ont également découvert d’autres anomalies, notamment des trous dans les panneaux du radiateur, qui n’avaient pas été anticipés. « Les trous semblent parfaitement réguliers, comme s’ils avaient été faits intentionnellement », a commenté Kononenko, relayé par Space.com.
Ce n’est pas la première fois que la section russe de l’ISS est le théâtre de dysfonctionnements. En décembre dernier, un vaisseau Soyouz de Roscosmos, amarré à la station, a expulsé du liquide de refroidissement de manière inattendue. Deux mois plus tard, le vaisseau Progress MS-21 a également connu une fuite, entraînant une dépressurisation de la capsule. Les incidents précédents ont été attribués à des « impacts externes », comme des micrométéorites, mais la récurrence de ces problèmes ajoute une couche de mystère.
Mais l’incident récent, impliquant un radiateur de secours du module russe Nauka, ajoute aux interrogations sur le nombre croissant de défaillances techniques en peu de temps. Pour l’instant, aucune conclusion officielle n’a été rendue quant à l’origine de la fuite récente. Il reste à voir si Roscosmos attribuera de nouveau cet incident à des facteurs externes.