Street-artiste montpelliérain, Efix détourne des éléments de la rue pour donner vie à des personnages issus de la pop culture, tels que les Tortues Ninja, les Simpson ou encore des personnages Disney. Zoom sur le travail d’un artiste polyvalent qui est loin d’être dénué d’humour.
Un artiste de la pop culture
Issu de l’école d’art ESMA, Efix s’est notamment fait connaître dans le monde du street art en remplaçant des affiches électorales à Montpellier par des personnages de la série Monsieur Madame en pleine campagne des présidentielles, en 2017. Un humour mordant qui a fait mouche.
Le jeune artiste s’amuse à détourner les éléments du quotidien et de la rue pour donner vie à des personnages issus de la pop culture. Une fissure dans un mur, un panneau, une bouche d’égout… Sous son oeil, tout est prétexte à l’art. Ainsi, un panneau sens interdit devient le zinc du bar Chez Moe, un tuyau se transforme en saxophone pour Lisa Simpson, et du petit bonhomme vert des feux tricolores surgit une Tortue Ninja.
Sur Instagram, près de 60.000 internautes suivent les aventures urbaines d’Efix.
Du respect et de l’adaptabilité envers son environnement
“J’aime vraiment la rue, confie Efix au journal 20 Minutes. Je fais du skate, et lorsqu’on fait du skate, on s’adapte au mobilier urbain, pour pouvoir faire des figures. Avec le street art, c’est un peu la même chose pour moi. Quand je me balade en ville, je regarde tout, les moindres petits détails, et lorsque quelque chose m’attire, je prends une photo. Puis je regarde les photos, je réfléchis, parfois longtemps, et d’un coup, l’idée me vient !”
Le street-artiste s’adapte à l’architecture ou aux éléments urbains pour les détourner “dans le but de faire sourire les passants”. Sa démarche est dictée par la volonté de ne pas détériorer le matériel urbain. Il utilise donc pour ses collages sur les murs de la farine, du sucre et de l’eau. Son oeuvre reste ainsi environ trois semaines avant de disparaitre. “J’aime bien l’idée de l’art éphémère, ça le rend d’autant plus unique.”
Un artiste aux multiples casquettes
Producteur, musicien, DJ, graphiste, street-artiste et vidéaste… Le talent d’Efix semble n’avoir aucune limite. À travers ses oeuvres plastique, il cherche à captiver l’attention de personnes qui “ne sont pas des visiteurs typiques de musées” et propose un “mix entre street art et graphisme, où je joue avec les références issues de la pop culture et de notre enfance, sans perdre le ton rêveur qui me caractérise dans tout mon travail artistique”. Mais la rue n’est pas source d’inspiration uniquement pour les yeux puisqu’il enregistre régulièrement des chanteurs de rue, pour qui il produit des maquettes.
Mais la “rue” ne se limite pas à Montpellier ni aux métropoles urbaines de France. Ainsi, le 15 mars prochain, l’artiste s’envolera en direction du Cambodge ou de la Birmanie, première étape d’un tour du monde en solitaire de 14 mois où il compte aller à la rencontre des sociétés traditionnelles et des tribus du monde entier. Le projet, nommé Borders Lost, le conduira dans plus de 45 pays pour découvrir leurs cultures, coutumes et musiques dans le but de composer un album et participer à la préservation de leurs cultures.
Par Maurine Briantais, le
Source: 20 minutes
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