Tandis que le monde tente d’endiguer la pandémie de coronavirus en mettant en place des restrictions drastiques, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le délai nécessaire pour que les choses reviennent à la normale. Voici les différents moyens envisagés par les épidémiologistes.
S’il est possible que le nombre de cas commence à diminuer au cours des prochains mois, la fin de l’épidémie semble encore loin, et il est clair que la stratégie actuelle de confinement n’est pas viable sur le long terme, en raison des dommages sociaux et économiques qu’elle induirait. Selon Mark Woolhouse, spécialiste des maladies infectieuses enseignant à l’université d’Édimbourg, plusieurs moyens sont envisageables pour réduire la capacité du virus à se propager : la mise sur le marché d’un vaccin, le fait qu’une large partie de la population développe une immunité naturelle après avoir contracté le virus, ou encore opérer des changements sociétaux profonds.
La mise sur le marché d’un vaccin (dans un délai de 12 à 18 mois minimum)
Le vaccin vise à immuniser une personne contre le coronavirus, afin qu’elle ne tombe pas malade si elle venait à y être exposée ultérieurement. En immunisant suffisamment de personnes (environ 60 % de la population), le virus ne pourrait plus provoquer d’épidémies : un concept connu sous le nom d’immunité collective.
Depuis quelques semaines, des essais cliniques pour plusieurs vaccins expérimentaux ont été menés aux États-Unis et en Chine sur des sujets volontaires, après que les chercheurs ont été autorisés à passer outre les règles habituelles, impliquant que les tests soient préalablement réalisés sur les animaux. Mais bien que les laboratoires du monde entier redoublent actuellement d’efforts afin d’identifier un composé efficace, il faudra patienter entre 12 à 18 mois, si tout se passe bien, avant qu’un vaccin ne soit disponible.
L’immunité naturelle (au moins deux ans)
Actuellement, la stratégie à court terme consiste à mettre en place des mesures de confinement strictes afin d’éviter que les hôpitaux ne soient débordés (un manque de lits en soins intensifs induisant une augmentation du nombre de décès). Une fois la première vague passée, certaines mesures pourraient être assouplies, jusqu’à ce que le nombre de cas augmente à nouveau et nécessite la mise en place d’une nouvelle série de restrictions, et ainsi de suite.
Un tel scénario pourrait entrainer une immunité collective au bout de 24 mois minimum, en partant du principe que le Covid-19 entraîne une réponse immunitaire suffisante pour que les personnes ayant été infectées ne le contractent pas de nouveau.
Différentes alternatives envisagées
« La troisième option consiste à modifier en permanence notre comportement afin de maintenir les taux de transmission à un faible niveau », estime Woolhouse. Cela pourrait inclure le maintien de certaines des mesures restrictives mises en place, ou encore l’introduction de tests rigoureux et l’isolement systématique des personnes infectées.
La mise au point de traitements empêchant les individus infectés de transmettre le virus à d’autres personnes ou atténuant les symptômes et les risques de complications pourrait également s’avérer efficace en permettant la prise en charge d’un plus grand nombre de cas avant de devoir réintroduire des mesures de confinement. Enfin, l’augmentation du nombre de lits de soins intensifs aurait un effet similaire en augmentant la capacité des hôpitaux à faire face à des épidémies plus importantes.
Selon Chris Whitty, conseiller médical en chef du Royaume-Uni : « Il ne fait aucun doute que la science saura trouver des solutions, mais il est clair qu’à long terme, un vaccin représenterait le moyen le plus efficace pour sortir de cette situation. »
Et on ne le dira jamais assez LES ANIMAUX NE SAVENT NOUS TRANSMETTRE QUE LEUR AMITIE PAS DE MALADIES !!!
Il faut tout de même avouer que le fait de bouffer des chauves souris n’était a priori pas forcément judicieux…