Si vous faites partie des spectateurs lassés des innombrables histoires de super-héros qui envahissent nos écrans, alors peut-être est-il temps pour vous de vous essayer à Stan Lee’s Lucky Man. S’il s’agit bien d’une production du grand patron de Marvel, la série reste un OVNI parmi les habituelles créations de la Maison des idées. SooGeek décrypte pour vous cette série pleine de promesses.
Lorsque Stan Lee décide de passer à l’action, il le fait souvent avec talent et après avoir mené d’une main de fer l’une des plus prolifiques maisons d’édition au monde, il s’attaque directement au petit écran en imaginant lui-même sa prochaine série à succès. Lucky Man fut mise au point pour la chaine britannique SKY One (à qui l’on doit notamment Les 4400 et Battlestar Galactica) et raconte l’histoire d’un policier qui va voir sa vie changer après avoir rencontré une femme mystérieuse.
L’inspecteur Harry Clayton est un bon policier accro aux jeux. Ses nombreuses excursions au casino et sa fâcheuse manie de parier lui auront coûté son couple : sa femme, avocate de profession, a demandé le divorce et malgré l’amour qu’il lui porte, il n’essaie pas spécialement de la retenir et tente de maintenir sa vie à flot.
Assez proche du détective des films noirs, il reste mystérieux tout au long des épisodes de la série et si l’histoire se base sur lui et en révèle quelques aspects, Clayton arrive constamment à éveiller la curiosité du spectateur. Un soir, alors qu’il se rend dans son habituel casino, il rencontre une jeune femme tout aussi mystérieuse que lui. Ensemble, ils s’amusent et discutent avant de terminer dans la même chambre d’hôtel. Au réveil, l’inspecteur est seul et comme unique souvenir de sa nuit, il porte un tout nouveau bracelet au poignet, impossible à enlever.
Avec l’aide de son frère, il tente d’en définir l’origine mais ce bracelet renferme de nombreux secrets et ne semble appartenir à aucune culture connue. C’est au cours de ses enquêtes que l’inspecteur va se rendre compte que la chance a tourné : le propriétaire du casino auprès duquel il est endetté meurt dans un incendie et petit à petit, tout s’imbrique parfaitement pour que la situation tourne en sa faveur.
Vous l’aurez compris, c’est sur ce point que la série s’éloigne des créations habituelles de Marvel : ici, pas de rayons gamma, pas d’extraterrestres et encore moins de dieux nordiques, Clayton tient son pouvoir d’un bracelet dont on ne sait rien et qu’il ne semble pas pouvoir contrôler. Victime de sa situation, il tente de faire au mieux.
Le casting a aussi de quoi plaire : James Nesbitt, vu dans la saga Le Hobbit, interprète le héros de cette histoire. Eve Best joue son ex-femme après avoir été à l’affiche de Nurse Jackie et du Discours d’un roi. Enfin, Sienna Guillory (Resident Evil, Love Actually et Eragon) se joint à Amara Karan (Doctor Who, À bord du Darjeeling Limited) dans cette série pleine de rebondissements.
Avec une bande-son magistrale et une réalisation tout aussi impressionnante, la série terminera de convaincre le plus critique des spectateurs. Dès le générique, Lucky Man séduit grâce à une voix magnifique sublimant les rues de Londres : on vous laisse juger par vous-même avec la vidéo ci-dessous.
Après s’être illustré dans de grosses productions américaines, Stan Lee se tourne vers la télévision britannique, célèbre pour créer des œuvres télévisuelles de grande qualité et c’est une vraie réussite. Le rythme de la série vous plonge au cœur de son histoire et bien qu’un peu antipathique, le personnage principal finit par nous paraître sympathique. Chez SooGeek, nous sommes fans de cette série et nous pensons que Stan Lee devrait s’illustrer plus souvent dans de telles créations.