Google a donc dévoilé son nouveau projet d’ampleur et souhaite marquer durablement de son empreinte le secteur du jeu vidéo. Le géant du net compte tout simplement bouleverser l’échiquier actuel des gros constructeurs en proposant une solution performante et destinée à l’ensemble des joueurs, sans être en possession d’une console de jeu ou d’un ordinateur. Explications.
Une plate-forme pour tout le monde
Ce nouveau service made by Google sera donc accessible à tout le monde, ou presque. Pour l’utiliser, il faudra néanmoins une assez bonne connexion internet, mais avec le développement constant de nos infrastructures nationales ces dernières années, la France est un marché que Google entend bien exploiter. Vous aurez donc accès à un PC « virtuel » qui sera vraisemblablement situé en Europe et équipé d’un processeur X86 à 2,7 GHz, doté de 16 Go de RAM, et d’un nouveau GPU optimisé que nous détaillerons plus bas dans l’article. De quoi faire tourner tous les derniers jeux phares sans aucun ralentissement.
Le géant américain a par ailleurs montré, lors de sa conférence, qu’il était tout à fait possible de jouer depuis plusieurs supports, et de passer de l’un à l’autre en une fraction de seconde. Ainsi, il est dorénavant possible de commencer à jouer depuis son téléphone sur un jeu de dernière génération, puis de synchroniser et de se déconnecter de son téléphone pour l’afficher sur une tablette ou une télévision par exemple. Cette connectique intéressante a fait la force de la Nintendo Switch, mais semble portée à une échelle inédite par Google.
Stadia (c’est le nom du service) diffusera les jeux à partir du cloud sur des navigateurs comme Chrome ou par le Chromecast. Pour le moment, le service est annoncé pour l’année 2019, sans plus de détails.
Quelle sera la qualité d’image en jeu ?
C’est une interrogation récurrente quand il est question de jouer sur le Cloud. En effet, puisqu’aucune machine locale n’est nécessaire, il faut que le système qui permette l’exécution du jeu soit situé dans un autre lieu et nous devons importer toutes les informations par le téléchargement continu des données. En conséquence, il faut très souvent une bonne connexion pour une bonne jouabilité.
Ici, Google s’en sort plutôt bien en proposant dès sa commercialisation un service 4K et 60 fps, les normes du marché et qui peinent pourtant à toucher les secteurs des consoles Sony et Microsoft. Bien positionné, il est estimé qu’une connexion de 25 Mo/seconde est nécessaire pour utiliser le service de façon optimale sans souffrir de ralentissement ou de latence.
À terme, Google souhaite proposer un service en 8K et 120 fps, ce qui révolutionnerait le marché. Une accessibilité si facilitée qui proposerait une expérience de jeu aussi poussée, ce serait du jamais-vu. En outre, sachez que la diffusion via YouTube de vos sessions de jeu sera possible facilement, le tout en gardant les résolutions de 4K et 60 fps.
Les caractéristiques techniques et le catalogue ?
Google s’est, pour l’occasion, associé à AMD pour créer un GPU personnalisé qui centralisera les données utilisateurs. Selon la firme américaine, cette puce produira 10,7 téraflops de puissance, soit plus que les 4,2 téraflops de la PS4 Pro et les 6 téraflops de la Xbox One X réunis. Bouleverser le marché, c’est précisément ce que Google compte faire avec cette annonce qui est susceptible de séduire énormément d’utilisateurs.
L’un des premiers jeux à être lancé sur ce nouveau service de Google sera Doom Eternal, en 4K et 60 fps mais également avec la technologie HDR. Ce dernier sera également proposé sur les autres consoles de jeux et PC, mais nous sommes particulièrement curieux de voir le résultat final sur Stadia. Mis à part Doom, peu d’annonces concernant le catalogue ont été faites.
Enfin, Google a annoncé sa nouvelle manette, tout en précisant que Stadia serait compatible avec les contrôleurs actuels, sans préciser pour autant lesquels. Reprenant un design classique avec une croix, deux joysticks et quatre boutons sur la droite (A, B, X et Y), elle a tout d’un produit ergonomique qui saura se montrer efficace. À noter la présence de deux boutons supplémentaires au centre, qui permettront d’exploiter au mieux les possibilités liées au streaming et à YouTube. Enfin, cette manette sera connectée directement au service par le Wi-Fi. L’idée est de réduire autant que possible la latence.
Google a enfin terminé sa conférence en annonçant que Stadia sera disponible dans le courant de l’année 2019, sans indication de prix. Seriez-vous intéressé par un tel système ?
Par Benjamin Cabiron, le
Source: The Verge
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