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Un squelette vieux de 7 000 ans et parfaitement conservé mis au jour en Pologne

Il s’agirait des restes de l’un des premiers agriculteurs néolithiques à s’être établis dans la région

squelette
Image d’illustration — Vladimir Mulder / Shutterstock.com

Des archéologues polonais ont annoncé une découverte rare : le squelette complet d’un individu ayant vécu dans la région de l’actuelle ville de Cracovie à la fin du Néolithique.

Une trouvaille rare

Ces restes humains parfaitement conservés ont été mis au jour lors de la rénovation d’une place de la ville de Słomniki. Selon les chercheurs, la composition du sol dans lequel la sépulture avait été creusée s’avérait peu acide, ce qui a largement contribué à la préservation spectaculaire du squelette.

Si la datation au radiocarbone des ossements devrait permettre de déterminer plus précisément l’époque à laquelle l’individu a vécu, la découverte de fragments de silex et d’éclats de poterie à proximité suggère que son enterrement aurait eu lieu il y a 7 000 ans.

Style de céramique préhistorique apparu en Europe centrale et occidentale entre le VI et le Ve millénaire avant notre ère, la poterie linéaire est considérée comme l’un des principaux témoignages de la transition culturelle s’étant opérée à cette époque, avec l’émergence de sociétés agricoles sédentaires.

Présentant des motifs géométriques caractéristiques, ces objets moulés ou façonnés à la main en argile étaient aussi bien utilisés pour la cuisson des aliments, leur stockage ainsi que celui des liquides, que dans le cadre de pratiques rituelles et funéraires.

Le probable membre d’une communauté agricole néolithique

Bien que l’identité précise de l’individu reste à ce stade mystérieuse, la localisation de la sépulture et la présence de tels artefacts suggèrent qu’il s’agissait probablement de l’un des premiers agriculteurs néolithiques à avoir traversé les Carpates par le sud et à s’être établis en Pologne.

« Nous savons encore peu de choses sur leur culture et plus particulièrement leurs pratiques funéraires, mais il s’avère qu’ils enterraient leurs morts à l’intérieur des villages, beaucoup plus rarement dans des cimetières séparés », souligne Małgorzata Kot, de l’université de Varsovie.

« Il faut imaginer ces premiers agriculteurs pénétrer sur une terre absolument nouvelle pour eux. Celle des forêts profondes d’Europe centrale, au climat plus rude, et déjà occupée par d’autres humains », conclut la chercheuse. « Les agriculteurs et les chasseurs-cueilleurs ont coexisté pendant environ deux millénaires, mais la façon dont ils ont interagi est relativement obscure. »

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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