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Première mondiale : une souris « née » de deux mâles survit jusqu’à l’âge adulte

Les avancées réalisées pourraient trouver des applications dans les domaines de la médecine régénérative, le clonage et, par extension, la conservation des espèces menacées

Souris
— © Rama / Wikimedia Commons

Des scientifiques chinois ont créé la première souris bi-paternelle ayant survécu jusqu’à l’âge adulte. Une percée contribuant à approfondir notre compréhension de la reproduction chez les mammifères, avec des vastes implications potentielles.

Reproduction unisexuée

Si des rongeurs bi-maternels avaient été précédemment créés, les tentatives impliquant exclusivement des cellules souches pluripotentes mâles, utilisées pour créer des ovocytes fécondés par le sperme d’un autre mâle, étaient loin d’offrir les mêmes résultats, avec des anomalies génétiques entravant irrémédiablement le développement des embryons.

Pour éviter ce scénario, Zhi-kun Li, de l’Académie chinoise des sciences, et ses collègues se sont tournés vers la célèbre technique d’édition génétique CRISPR, qui leur a permis de cibler une vingtaine de gènes problématiques, présentant des profils d’expression différents en fonction du génome parental.

Détaillée dans la revue Cell Stem Cell, cette approche leur a permis de les modifier et de surmonter les obstacles qui empêchaient auparavant la création de souris bi-paternelles viables.

Outre un taux de mortalité important, avec moins de 50 % des souris atteignant l’âge adulte, les animaux étaient tous stériles et présentaient une croissance altérée et une durée de vie réduite. Mais selon l’équipe chinoise, ces problèmes pourraient être facilement « gommés » en ajustant sensiblement le protocole utilisé.

De vastes implications potentielles

Li estime que les avancées réalisées pourraient trouver des applications dans les domaines de la médecine régénérative, en particulier les thérapies basées sur les cellules souches, le clonage et, par extension, la conservation des espèces menacées.

« Cette recherche relève de la science fondamentale », souligne le chercheur. « Les souris bi-paternelles de notre étude ne sont pas destinées à servir de modèles pour la reproduction humaine, mais elles fournissent des indices importants sur la reproduction des mammifères et l’empreinte génétique. »

En novembre dernier, une souris avait été créée à l’aide d’un gène plus ancien que la vie animale elle-même.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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