Des scientifiques mènent une enquête sur les origines d’une « momie sirène » vieille de 300 ans. Pêchée au cours du 18e siècle, celle-ci aurait été vénérée pendant des siècles pour ses propriétés médicinales supposées.
Plusieurs légendes tournent autour de la créature
La momie sirène a été trouvée par Hiroshi Kinoshita, membre du conseil d’administration de l’Okayama Folklore Society, dans une boîte conservée dans un temple de la préfecture d’Okayama, au Japon. Ce dernier a découvert l’existence du spécimen dans une encyclopédie de créatures mythiques. Mesurant 30 centimètres, celle-ci a un visage de singe et un torse prolongé par une queue recouverte d’écailles de poisson, rapporte le site The Asahi Shimbun.
D’après une note laissée dans la boîte, la momie aurait été capturée dans un filet de pêche sur la côte de la province de Tosa entre 1736 et 1741. Elle aurait été ensuite cédée à une famille aisée avant d’être transmise à d’autres propriétaires au début de l’ère Meiji, qui a débuté en 1868. En revanche, l’on ne sait pas encore comment elle s’est retrouvée dans le temple.
Selon Hiroshi Kinoshita, « il existe une légende d’immortalité autour des sirènes japonaises. Elle dit que si vous mangez de la chair de sirène, vous ne mourrez jamais. » En outre, une autre croyance suggère que les sirènes peuvent prévenir des maladies infectieuses. Kozen Kuida, grand prêtre du temple d’Enjuin, a indiqué que cette croyance a été honorée dans l’espoir que la créature puisse aider à atténuer la pandémie de coronavirus.
Un torse de singe attaché à la queue d’un poisson
L’enquête sur cette momie sirène est menée par une équipe de chercheurs dirigée par Takafumi Kato, paléontologue à l’université des sciences et des arts de Kurashiki. Ces derniers ont soumis la momie à un scanner au cours du mois dernier. Ils projettent désormais de prélever des échantillons d’ADN pour identifier les différentes espèces utilisées pour créer la créature.
Ce n’est pas la première fois que l’on rencontre ce genre de créature. Dans les années 1840, un Américain du nom de Phineas Taylor Barnum avait exposé un spécimen similaire dans un musée new-yorkais. Ce dernier avait soi-disant été capturé à proximité des îles Fidji. Cependant, il s’agissait de l’assemblage des corps d’un singe et d’un poisson. Il est fort probable que la momie d’Enjuin ait été fabriquée de la même façon.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Live science
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