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Les mamans singes ne choisissent par leurs baby-sitters au hasard

L'expérience avant tout

mamans singes
— © Rod Waddington / Flickr

Les observations de primates chinois menacés ont révélé que les mères déléguaient beaucoup plus facilement la garde de leur progéniture aux femelles les plus expérimentées du groupe.

Primate-sitting

De nombreux singes font régulièrement appel à d’autres membres de leur groupe pour s’occuper de leurs petits. Une stratégie offrant un peu de répit aux mères, tout en permettant aux jeunes femelles de glaner de l’expérience. En observant des rhinopithèques noir et blanc (Rhinopithecus bieti) d’une réserve naturelle du sud de la Chine, des chercheurs ont fait des découvertes intrigantes.

L’équipe a suivi quotidiennement un groupe de R. bieti pendant une période de six mois, couvrant la saison des naissances. Au total, elle a documenté 416 interactions impliquant une mère, son nouveau-né et une autre femelle. Les chercheurs ont également consigné l’âge de cette dernière, son expérience parentale et les réactions de la mère.

« Nous avons constaté que plusieurs femelles se passaient, portaient, toilettaient et même allaitaient des petits qui n’étaient pas les leurs », détaille Chun-Yan Cui, auteur principale de la nouvelle étude, publiée dans la revue American Journal of Primatology. « Cela nous a rappelé à un certain degré le rôle des baby-sitters dans nos sociétés modernes. »

Une question d’expérience

Globalement, les mères étaient plus enclines à accepter l’aide de femelles qui avaient déjà eu plusieurs petits, et également à les laisser s’en occuper à mesure qu’ils grandissaient.

Si les jeunes femelles inexpérimentées avaient également l’occasion de faire leurs preuves, ces interactions intervenaient généralement une fois les « tâches de baby-sitting » complétées par les individus les plus expérimentés. Suggérant qu’elles apprennent à leur contact.

Selon Cui, ces opportunités contribuent à les préparer à leur futur rôle de mère. Les prochaines étapes consisteront à déterminer si un tel schéma est également conditionné par le rang social ou le degré de parenté.

L’an passé, une étude avait montré que les singes ivres des Caraïbes agissaient étonnamment comme des humains.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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