L’idée que notre réalité pourrait être une simulation informatique n’est pas nouvelle, mais elle a récemment gagné en popularité grâce à des chercheurs comme le Dr Melvin Vopson, physicien à l’université de Portsmouth. Selon lui, certains phénomènes observés dans l’Univers pourraient suggérer que nous vivons dans une simulation créée par une civilisation avancée. Ses idées s’appuient sur des théories controversées selon lesquelles il existerait des preuves indiquant que notre réalité n’est pas la réalité de base.
La « deuxième loi de l’infodynamique »
L’une des découvertes les plus controversées du Dr Melvin Vopson est sa proposition d’une « deuxième loi de l’infodynamique ». Selon lui, cette loi pourrait être un indice que notre Univers fonctionne comme une simulation. Cette découverte aurait été faite en étudiant les mutations du virus SARS-CoV-2. Vopson soutient que certains phénomènes, tels que la symétrie dans l’Univers et l’évolution des virus, semblent orientés vers une minimisation de l’information dans l’Univers.
« Si la deuxième loi de l’infodynamique est une nécessité cosmologique et s’applique partout de la même manière, cela pourrait signifier que l’Univers est une construction simulée ou un gigantesque ordinateur », a déclaré Vopson dans un article pour The Conversation.
Vopson explique que pour qu’une simulation aussi complexe fonctionne, il serait nécessaire d’optimiser les données afin de réduire les besoins en puissance de calcul et en stockage. Il cite des exemples comme les symétries mathématiques ou les systèmes biologiques qui semblent être organisés de manière à limiter l’information nécessaire au fonctionnement de l’Univers, ce qui correspondrait aux techniques de compression utilisées dans les simulations. Vopson suggère qu’il pourrait exister des méthodes pour vérifier si nous sommes dans une simulation, notamment en cherchant à savoir si l’information possède une masse.
Les motivations des créateurs de la simulation
Le philosophe Nick Bostrom a proposé que des civilisations futures pourraient réaliser des « simulations d’ancêtres » pour étudier leurs prédécesseurs. Bostrom a suggéré que, si ces simulations devenaient courantes et faciles à exécuter, le nombre d’observateurs dans ces simulations dépasserait celui des êtres vivants dans la réalité fondamentale, ce qui augmenterait la probabilité que nous soyons, nous aussi, dans une simulation.
Dans une interview avec le Daily Mail, Vopson a présenté d’autres scénarios possibles, bien qu’il précise qu’il s’agit uniquement de spéculations, sans fondement scientifique. Selon l’une de ses hypothèses, la simulation dans laquelle nous vivons pourrait avoir été créée à des fins de divertissement. Dans ce cas, les individus pourraient y entrer volontairement pour vivre une vie différente.
Dans une autre version, nos expériences conscientes ne seraient qu’un sous-produit d’une civilisation avancée qui cherche à résoudre ses propres problèmes complexes. Par exemple, face à des défis environnementaux, économiques ou énergétiques, une civilisation pourrait décider de simuler différents scénarios pour tester des solutions possibles et en adopter les plus efficaces dans la réalité fondamentale.
Des hypothèses sur la nature de la simulation
Vopson imagine que dans cette simulation, le temps pourrait s’écouler beaucoup plus rapidement dans la réalité de base. Les personnes pourraient ainsi vivre plusieurs vies à l’intérieur de la simulation, chacune prenant l’apparence d’une vie distincte, mais en quelques heures dans la réalité fondamentale. Cela permettrait de prolonger l’expérience de vie d’un individu en l’inscrivant dans plusieurs simulations successives.
Bien que l’idée de vivre dans une simulation soit séduisante, il existe encore de nombreuses interrogations sur sa véracité. Vopson lui-même admet que ces hypothèses restent hautement spéculatives et qu’aucune preuve concrète ne soutient actuellement la théorie. De plus, certains chercheurs estiment qu’il est impossible de prouver que nous vivons dans une simulation depuis l’intérieur de celle-ci, ce qui complique davantage les efforts pour tester cette hypothèse.
Malgré cela, plusieurs équipes de chercheurs tentent de vérifier cette théorie en analysant la réalité à un niveau fondamental, cherchant des anomalies qui pourraient suggérer que notre Univers est effectivement une simulation. Par ailleurs, des recherches récentes montrent que notre réalité est une simulation virtuelle.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: IFL Science
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