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Des chercheurs identifient les zones du ciel où un signal extraterrestre est le plus probable

Nos communications avec les sondes spatiales pourraient trahir notre présence jusqu’à 23 années-lumière

Planète extraterrestre
— diversepixel / Shutterstock.com

Depuis des décennies, les chercheurs du programme SETI, sur la recherche d’intelligence extraterrestre, scrutent le ciel à la recherche de traces d’intelligence extraterrestre. Qu’il s’agisse d’exoplanètes habitables, de mégastructures spatiales hypothétiques ou encore de signaux électromagnétiques, toutes les pistes sont étudiées. Une récente étude suggère que nous pourrions améliorer considérablement nos chances de détection en observant des lieux très précis : les zones d’alignement planétaire où nos propres transmissions radio débordent dans l’espace. Explications.

Nos propres signaux comme modèle

Nous n’avons encore trouvé aucune trace de civilisation extraterrestre, malgré un siècle de recherches. Pour progresser, les scientifiques ont donc étudié nos propres émissions technologiques et leur propagation dans le cosmos. Ils distinguent deux grandes catégories de signaux détectables :

  • les transmissions radio intermittentes et intentionnelles, comme le célèbre message d’Arecibo ou les radars planétaires, envoyés de manière ponctuelle ;
  • les transmissions radio persistantes et régulières, notamment celles échangées entre la Terre et les sondes interplanétaires via le réseau spatial profond de la NASA (Deep Space Network, DSN).

C’est ce dernier qui intéresse particulièrement les chercheurs : ses puissantes antennes communiquent en permanence avec nos engins, de Mars jusqu’aux confins du Système solaire, générant ainsi un flux continu de signaux. Cette recherche a été publiée dans The Astrophysical Journal Letters.

L’importance des alignements planétaires

Selon l’étude, ces transmissions pourraient être repérées par une civilisation extraterrestre placée au bon endroit. Par exemple, lorsqu’un alignement Terre-Mars se produit, une planète ou un vaisseau spatial situé sur cette trajectoire pourrait intercepter nos communications. Les chercheurs estiment que, dans le cas de Mars, il existe 77 % de chances qu’une intelligence extraterrestre placée sur le bon axe capte nos signaux. Pour d’autres planètes du Système solaire, cette probabilité tombe à environ 12 %, mais reste bien supérieure à une détection aléatoire.

Cette idée rappelle d’autres hypothèses, comme celle suggérant que des civilisations avancées pourraient profiter d’événements astronomiques (supernovae, éclipses) pour diffuser un message là où d’autres observateurs seront attentifs. L’avantage, c’est que les alignements planétaires se produisent beaucoup plus fréquemment.

Une méthode pour guider la recherche extraterrestre

En analysant vingt années de données du DSN, l’équipe a montré que nos signaux les plus puissants se dirigent majoritairement vers Mars, mais aussi vers des sondes stationnées à des points stratégiques comme les points de Lagrange. À leur intensité actuelle, ils pourraient être détectés jusqu’à 23 années-lumière de distance avec des télescopes comparables aux nôtres.

Avec le futur télescope spatial Nancy-Grace-Roman, la NASA espère découvrir des centaines de milliers de nouvelles exoplanètes. Ces systèmes, souvent composés de planètes orbitant sur un même plan, offriront alors de multiples occasions d’alignement à observer.

Cependant, un défi demeure : si les extraterrestres utilisent déjà des technologies plus discrètes, comme la communication par laser, leurs transmissions risquent d’être beaucoup plus difficiles à détecter. Malgré tout, cette stratégie d’observation ciblée pourrait bien représenter une des meilleures chances actuelles de trouver une trace de vie intelligente ailleurs dans la galaxie.

Par ailleurs, des sondes extraterrestres nous espionnent depuis longtemps, selon des scientifiques.

Par Cécile Breton, le

Source: IFL Science

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