L’arrivée de Free sur le marché de la téléphonie mobile il y a un an et demi continue d’avoir des conséquences ! SFR et Bouygues Telecom ont annoncé l’ouverture de négociations pour mutualiser de façon partielle leurs réseaux en France.
Free a frappé un grand coup en janvier 2012 en annonçant son arrivée sur le marché de la téléphonie mobile avec des prix cassés défiant toute concurrence. Dix-huit mois plus tard, l’entreprise de Xavier Niel compte plus de 6 millions d’abonnements à ses forfaits pas chers. Les opérateurs historiques ont contré cette déferlante avec une baisse de prix, mais l’affaire n’est pas terminée.
Les numéros 2 et 3 de la téléphonie en France SFR et Bouygues Telecom, viennent d’ouvrir des négociations afin de mutualiser partiellement leurs deux réseaux en France. Un accord « stratégique » que les deux firmes espèrent signer avant la fin de l’année. Si la raison officielle est d’offrir « la meilleure couverture géographique et la meilleure qualité de service », une autre plus officieuse serait de faire des économies. « La mutualisation envisagée par Bouygues Telecom et SFR d’une partie de leurs réseaux mobiles, serait comparable à des dispositifs du même type déjà mis en œuvre dans d’autres pays européens », expliquent les deux firmes dans un communiqué commun.
Le problème c’est que l’Autorité de la concurrence ne voit pas ce partage des réseaux d’un très bon œil, en tout cas à une échelle nationale. Le président de cette autorité, Bruno Lasserre, s’est montré défavorable vis-à-vis du partage de la partie active des réseaux, ce qui consiste à mettre en commun les antennes, les contrôleurs et les liens de transmission entre opérateurs. En revanche, Bruno Lasserre est plutôt favorable à la mutualisation des pylônes ou des locaux.
Les ministres Fleur Pellerin et Arnaud Montebourg disent « avoir pris acte » de ces discussions et assurent que le gouvernement gardera un œil sur ces négociations et restera vigilant pour éviter des déséquilibres d’investissements. Une annonce intéressante qui laisse présager des solutions pratiques aussi bien pour les opérateurs que pour les clients qui pourront peut-être profiter d’un réseau fortifié et conséquent une fois ces négociations terminées. Pensez-vous que cette manœuvre pourrait permettre à Bouygues Telecom et SFR d’aller mieux financièrement ?
Par Alex Dobro, le
Source: La Tribune