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Nouveau rebondissement pour la controversée « théorie de l’enterrement » d’Homo naledi

Cet humain archaïque vivait dans ce qui est aujourd'hui l'Afrique du Sud il y a environ 300 000 ans

Homo Naledi

En 2019, un documentaire avait fait sensation en soutenant qu’un ancien humain archaïque enterrait ses morts il y a plusieurs centaines de milliers d’années. La version finale de l’étude sur laquelle il se basait a récemment bénéficié d’un examen par les pairs.

Une théorie controversée

Datés de 241 000 à 335 000 ans, les témoignages supposés de ces comportements funéraires chez Homo naledi avaient été mis au jour dans les grottes sud-africaines de Rising Star, proches de Johannesbourg.

Intervenu après la sortie du documentaire sur Netflix, l’examen initial des travaux de Lee Berger et ses collègues avait largement mis en doute leurs conclusions. Leurs pairs évoquant essentiellement un manque d’éléments appuyant l’idée que les ossements aient été intentionnellement déposés dans la grotte plutôt que charriés par des processus naturels ou déplacés par des charognards.

La version révisée et définitive de l’étude, publiée dans la revue eLife, a récemment été soumise à deux des examinateurs initiaux. Si le premier s’est dit modérément convaincu par les modifications apportées, le second évoque « une amélioration substantielle de la méthodologie », avec des reconstitutions taphonomiques (processus intervenant après la mort d’un organisme) détaillées permettant de combler les lacunes précédemment pointées et d’appuyer l’hypothèse de sépultures préhistoriques.

Selon lui, associées à « la chronologie bien structurée des événements entourant la mort et le dépôt », les nouvelles données renforcent la possibilité que les ossements aient été « intentionnellement placés dans des cavités creusées par des mains humaines ».

Homo Naledi
— Dirk van Rooyen / Shutterstock.com

Des doutes subsistent

Il est toutefois peu probable que l’idée appuyée par cette réévaluation fasse soudainement consensus. De nombreux scientifiques estiment en effet que le volume cérébral très réduit d’H. naledi (équivalent à celui d’un chimpanzé), aurait largement compliqué l’expression de comportements symboliques avancés.

En mai, une étude avait conclu que cet humain archaïque possédait des mains bien adaptées aux techniques de préhension privilégiées par les escaladeurs modernes. De telles adaptations lui auraient permis d’évoluer avec aisance dans les exigeantes grottes de Rising Star.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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