Des fouilles archéologiques dans l’est de la Hongrie ont conduit à la découverte d’une sépulture avare exceptionnelle. Vieille d’environ 1 400 ans, celle-ci renfermait les restes d’un guerrier de haut rang inhumé avec son équipement.
Une sépulture exceptionnelle
Les Avars étaient une alliance de plusieurs groupes de nomades eurasiens ayant commencé à s’établir en Europe centrale, sous l’impulsion de leur khagan, vers le milieu du VIe siècle de notre ère. Principalement connus pour leurs invasions et leurs campagnes destructrices lors des guerres avaro-byzantines, entre 568 et 626 de notre ère, ceux-ci ont également influencé les migrations slaves vers le sud-est de l’Europe.
Datant du VIIe siècle, la sépulture récemment découverte près de la ville hongroise de Debrecen s’est avérée renfermer la dépouille d’un guerrier, au-dessus de laquelle avaient été placés différents objets incluant une épée, un arc, un carquois et des flèches en bois ainsi qu’une armure lamellaire complète. La seconde jamais trouvée en Hongrie ainsi que la mieux conservée.
Constitué de centaines de plaques rectangulaires (de corne, de cuir ou de métal) imbriquées les unes dans les autres, ce type d’équipement était à l’époque répandu en Europe de l’Est et en Asie, et aurait constitué une protection précieuse pour la cavalerie lourde avare.
An Avar Warrior Buried with Lamellar Armor and Equipment Discovered in Hungaryhttps://t.co/bszeQQGxXU pic.twitter.com/cHBgY1gjMD
— Arkeonews (@ArkeoNews) February 4, 2024
Un guerrier de haut rang
La présence de telles offrandes funéraires à l’intérieur de la sépulture, ainsi que la découverte à proximité immédiate d’ossements de chevaux, auxquels les Avars attribuaient des pouvoirs surnaturels et qui étaient régulièrement sacrifiés lors de l’enterrement des membres les plus éminents de ce peuple, suggèrent que le défunt possédait un statut élevé.
« Il s’agit de l’un des ensembles funéraires avars les mieux conservés découverts à ce jour dans le pays », explique l’équipe. « Son examen va contribuer à approfondir notre connaissance de l’équipement militaire et des coutumes funéraires de ce peuple nomade, ayant migré dans la plaine de Pannonie entre le sixième et le huitième siècle de notre ère. »
Il y a quelques jours, des archéologues polonais avaient annoncé une découverte archéologique tout aussi fascinante : une épée médiévale légendaire datant du IXe ou Xe siècle de notre ère.