Comme les caméléons, la seiche excelle dans l’art du camouflage. Bien qu’elle soit moins populaire que le poulpe et la pieuvre, ses capacités n’en demeurent pas moins fascinantes.
La seiche peut changer de couleur, de forme, de motif et de texture afin de se camoufler. Elle utilise également cet atout pour surprendre ses proies. La communication entre ces céphalopodes lors de la reproduction se fait aussi par l’intermédiaire de cette faculté.
Depuis des années, les chercheurs s’interrogent sur ce système de coordination motrice complexe qui permet à la seiche de se fondre dans son environnement. Si les chercheurs en savent désormais davantage sur ce détail, sa capacité d’adaptation est encore au centre de nombreuses études.
La seiche arrive à imiter les reflets des vagues
Le changement de couleur des seiches dépend de pigments particuliers appelés les chromatophores. Cinq couleurs (jaune, orange, rouge, brun et noir) sont à sa disposition pour effectuer en quelques millisecondes un camouflage parfait. C’est par un signal du cerveau que les pigments changent selon l’environnement marin.
Les seiches peuvent également modifier la texture physique de leur peau. Elles peuvent passer d’une structure lisse et plate à une forme plus complexe en 3D (épineuse, rugueuse…). Ces céphalopodes peuvent ainsi imiter les coraux, les algues ou encore les reflets des vagues. Cette reine du camouflage n’a rien à envier au poulpe et à la pieuvre, néanmoins comme tout céphalopode, elle ne peut pas visualiser les couleurs.
Comment font-elles pour échapper à leurs prédateurs ?
Des scientifiques américains s’étaient associés avec l’U.S. Military Academy afin d’essayer de répondre à cette question. Ils ont publié leurs recherches dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Les chercheurs ont utilisé une caméra d’imagerie hyperspectrale pour capturer les moments de camouflage des seiches.
La caméra peut capturer des teintes inaperçues par les yeux de l’être humain. L’outil prend ainsi la place des prédateurs des seiches. Les observations mettent en valeur l’intensité lumineuse émise par les céphalopodes qui révèle ainsi leur position. Les capacités visuelles du prédateur se retrouvent ainsi chamboulées et en l’espace de quelques millisecondes la seiche a imité les détails aux alentours.
Force est de souligner que plus une seiche vieillit plus sa capacité de camouflage prend du temps à opérer. Quoi qu’il en soit, tandis que de nombreuses espèces marines sont en voie de disparition, la population de ces céphalopodes ne cesse de s’accroître.
Par Micka Hanitrarivo, le
Source: Futura Sciences
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