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Une étude explique pourquoi certaines personnes atteintes de schizophrénie entendent des voix

Des traitements ciblant les voies et mécanismes impliqués pourraient contribuer à améliorer leur quotidien

Schizophrenie Voix
— Marina Demeshko / Shutterstock.com

Des scientifiques des universités de Shangai et de New York ont mis en évidence une signalisation bruyante dans le cerveau des personnes atteintes de schizophrénie rapportant entendre des voix.

Décharge corollaire et copie d’efférence

Au fil des années, de nombreuses études ont suggéré la perturbation de différents processus cérébraux chez les patients atteints de troubles psychiques graves et faisant état d’hallucinations auditives, ou plutôt verbales, se traduisant par l’incapacité à distinguer leur voix intérieure de la parole d’autrui.

Afin d’en savoir plus, les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue PLOS Biology, ont comparé les électroencéphalogrammes de 20 sujets atteints de schizophrénie et ayant rapporté entendre des voix à ceux de 20 personnes également touchées par ce trouble psychique mais ne souffrant pas de telles hallucinations.

Cette analyse a montré que le cerveau des premiers n’émettait pas un signal connu sous le nom de « décharge corollaire », qui fait taire nos monologues intérieurs et nous prépare à percevoir les sons provenant de notre propre bouche.

Cerveau Souvenirs
— Corona Borealis Studio / Shutterstock.com

Lorsque les membres du premier groupe s’apprêtaient à prononcer à voix haute une syllabe donnée, les chercheurs ont également noté que leur cerveau produisait une « copie d’efférence », sorte de brouillon interne des sons qu’une personne prévoit de produire, nettement plus bruyante.

Des implications pour le traitement de la schizophrénie

Globalement, ces nouveaux travaux indiquent une altération des connexions fonctionnelles entre les systèmes moteur (responsable de la parole) et auditif (responsable de l’écoute) du cerveau, affectant la capacité des personnes en souffrant à distinguer « l’imaginaire de la réalité », avec des sons « perçus » sans stimulis externes.

Selon les chercheurs, des traitements ciblant les voies et mécanismes cérébraux à l’origine de telles hallucinations pourraient contribuer à améliorer significativement le quotidien des personnes schizophrènes.

Par Yann Contegat, le

Source: Futurism

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