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Scénario extrême : la NASA envisage de pulvériser l’astéroïde 2024 YR4 avec une charge nucléaire avant son passage

Face à une menace même minime, la NASA ne laisse rien au hasard. L’astéroïde 2024 YR4, découvert tardivement, pourrait frôler la Lune avec des conséquences majeures pour nos infrastructures spatiales. Ce risque a poussé les scientifiques à envisager des solutions inédites, y compris l’utilisation d’explosifs nucléaires. Ce cas d’école teste les limites de notre défense planétaire et pose la question : sommes-nous prêts ?

Illustration d’un astéroïde en explosion dans l’espace avec la Lune visible en arrière-plan.
Astéroïde 2024 YR4 : la NASA étudie une mission de pulvérisation afin d’éviter tout risque pour la Terre – DailyGeekShow.com / Imagen

Une alerte faible, mais prise très au sérieux par la NASA

En décembre 2024, les télescopes du programme ATLAS Survey repèrent un objet de 60 mètres de diamètre approchant la Terre. Baptisé 2024 YR4, l’astéroïde suscite immédiatement l’attention. Les premières analyses révèlent une probabilité de 3 % d’impact sur notre planète d’ici 2032, ce qui, à l’échelle astronomique, est considérable.

Cependant, dès février 2025, de nouvelles données écartent tout risque terrestre. Mais la menace ne disparaît pas : elle se déplace vers la Lune, avec un risque estimé à 4 %.

Bien que ce taux reste faible, un impact lunaire pourrait projeter une multitude de débris, multipliant les micrométéorites autour de la Terre. Les satellites, stations spatiales et missions futures pourraient alors être mis en péril.

L’astéroïde 2024 YR4 : un test grandeur nature pour la défense planétaire

Le vrai problème posé par 2024 YR4 ne tient pas tant à sa dangerosité directe qu’aux incertitudes entourant ses caractéristiques. Masse, densité, composition… toutes ces données restent imprécises. Cela complique tout projet de déviation, comme ceux testés avec la mission DART.

Une équipe regroupant le Goddard Space Flight Center, le Jet Propulsion Laboratory, Johns-Hopkins et des laboratoires nationaux américains a publié une étude sur arXiv. Elle conclut qu’une déviation cinétique, sans information précise, pourrait aggraver la situation en changeant involontairement la trajectoire de l’astéroïde.

Une charge nucléaire pour pulvériser l’astéroïde sans le heurter

Face à ces limites, les scientifiques envisagent deux alternatives de disruption. L’une d’elles implique l’utilisation d’une bombe nucléaire. Le plan ? Larguer un engin doté d’une charge d’un mégatonne, qui exploserait à quelques dizaines de mètres de l’astéroïde. L’onde de choc suffirait à fragmenter l’objet sans le toucher, dispersant les débris à grande vitesse pour éviter toute concentration dangereuse.

Ce scénario nécessiterait un lancement entre 2029 et 2031, afin de garantir une interception avant décembre 2032. Il exigerait également le test anticipé de nombreuses technologies : guidage à haute vitesse, capteurs de proximité, protocoles de détonation à distance

Une répétition générale pour notre sécurité spatiale

Pour LiveScience, cette mission pourrait devenir une simulation à échelle réelle d’un plan de défense planétaire, mobilisant à la fois des moyens civils et militaires. Elle évaluerait notre capacité à coordonner les agences spatiales, produire un vaisseau efficace en moins de cinq ans et gérer la communication de crise.

L’affaire 2024 YR4 marque un tournant : la menace des astéroïdes n’est plus de la science-fiction. À l’heure où nos sociétés dépendent de plus en plus de leurs infrastructures spatiales, même une hypothèse peu probable justifie une mobilisation sans précédent.

L’astéroïde 2024 YR4 pourrait ainsi faire voler en éclats nos certitudes sur la sécurité spatiale, et révéler les limites, ou les prouesses, de notre technologie face aux dangers de l’espace.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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