Si les requins les plus célèbres font également partie des plus imposants, certaines espèces de squales se distinguent par leur taille minuscule. Aujourd’hui, on s’intéresse à la plus petite connue.
Squale de poche
Sur la base des observations et captures accidentelles réalisées au large de la Colombie et du Venezuela, on estime que les populations de sagre elfe (Etmopterus perryi) se concentrent dans une zone réduite de la mer des Caraïbes et évoluent à des profondeurs comprises entre 283 et 439 mètres. À l’âge adulte, ces créatures discrètes mesurent entre 21,2 et 28,9 centimètres de long.
Au fil des années, l’étude de différents spécimens a permis d’établir que leur tête représente entre un cinquième et un quart de leur longueur totale.
Dotés d’yeux surdimensionnés, essentiels dans les environnements sombres au sein desquels ils évoluent, ces requins se distinguent également par leur mâchoire, hérissée d’une soixantaine de dents acérées. Leur peau est parsemée d’organes lumineux appelés « photophores », qui les aideraient à attirer leurs proies.
Des créatures ovovivipares
Comme les requins grande-gueule, ces squales sont ovovivipares : les œufs incubent et éclosent dans le ventre de la mère, sans relation nutritive avec celle-ci. À la naissance, on estime que les petits E. perryi mesurent environ 6 centimètres de long.
Bien que l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) la considère aujourd’hui comme une espèce « de préoccupation mineure », elle souligne le relatif manque d’informations concernant son écologie et la menace que représente le chalutage en eaux profondes.
À l’autre extrémité du spectre, on trouve le requin-baleine (Rhincodon typus) qui, avec sa longueur impressionnante de 18 mètres, est à la fois le plus grand squale et la plus grande créature omnivore au monde.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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