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Des ruines englouties offrent un aperçu frappant du mode de vie des élites romaines

Ce pavillon offrait à ses richissimes propriétaires une vue imprenable sur la Méditerranée

Ruines Englouties
Image d’illustration — Vitalis Arnoldus / Shutterstock.com

Des fouilles sous-marines ont conduit à la découverte des vestiges d’un opulent pavillon antique, qui accueillait autrefois des membres éminents de la société romaine.

Pavillon romain

Cette trouvaille archéologique est intervenue près du littoral de Cerveteri, à quelques dizaines de kilomètres de Rome. Ayant impliqué des drones et des plongeurs humains, l’exploration de ce site submergé a révélé les vestiges d’une structure circulaire antique. Possédant un sol en « opus spicatum », ou dallage en épi, elle était entourée d’une « double ceinture » de murs massifs.

« Malgré des siècles passés sous l’eau, ils sont étonnament bien conservés », souligne Paolo Bruni, qui a supervisé les fouilles. « Cela nous donne un aperçu inestimable des techniques de construction romaines et de leur capacité à créer des bâtiments durables. »

Selon le communiqué de la Surintendance archéologique de l’Étrurie méridionale, l’emplacement de la structure ainsi que sa forme caractéristique indiquent qu’il s’agissait d’un pavillon élégant rattaché à une grande villa, offrant à ses riches propriétaires (probablement des aristocrates) une vue imprenable sur la Méditerranée.

À l’époque de l’Empire romain, cette propriété était située le long de la Via Aurelia, l’une des principales routes menant directement à la capitale. Les chercheurs pensent que les ruines de la villa, attendant encore d’être découvertes, se trouvent probablement le long du littoral, enfouies sous le sable.

L’incontournable Cerveteri

Cerveteri s’est considérablement dévéloppée sous l’impulsion des Étrusques, une civilisation antique qui occupait ce qui est aujourd’hui l’Italie centrale entre le VIIIe et le IIIe siècle avant notre ère. On estime que cette cité-État a été intégrée aux possessions romaines vers le milieu du IVe siècle avant notre ère, devenant le premier « municipe sine suffragio ».

À ce jour, les vestiges remarquables y ayant été mis au jour comprennent la « Banditaccia », plus grande nécropole antique de Méditerranée. Utilisée entre le IXe et le Ier siècle avant notre ère, celle-ci est décrite par l’UNESCO comme comprenant « des milliers de tombes organisées selon un plan semblable à celui d’une ville, avec des rues et même de petites places ».

Si Cerveteri a constitué un important lieu de villégiature pour les élites romaines, la station thermale de Baia, proche de Naples, était largement considérée comme la « capitale de la débauche ».

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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