Ce jeudi 22 décembre 2016, a été inaugurée la première route solaire en Normandie, par la ministre de l’Écologie Ségolène Royal. Bien qu’en phase de test, cette technologie est une première mondiale. Elle affiche de belles perspectives d’avenir et inspire déjà nos pays voisins.
Si par hasard, vous sortez de Tourouvre dans l’Orne, en empruntant la RD5, des panneaux solaires protégés par une résine seront collés sur la chaussée sur 1 km. Une technologie en phase test, couverte par une subvention d’Etat de 5 millions d’euros, et expérimentée en France par la filiale de Bouygues, Colas, sur laquelle travaillent également Néerlandais, Américains et Allemands. Ces 2 800 m2 de panneaux photovoltaïques doivent permettre de produire l’équivalent de l’éclairage public d’une ville de 5 000 habitants.
A la demande générale, la #RouteSolaire au soleil (de décembre) pic.twitter.com/yG6HR09EBg
— Vianney Lecointre (@vianneylecointr) 22 décembre 2016
Le concept est en phase d’expérimentation depuis quelques mois sur des surfaces de 50 à 100 m2 et situées sur des parkings ou des bâtiments publics. À l’image de la Roche-sur-Yon, où des voitures viennent recharger leurs batteries à la borne du complexe sportif et culturel presque tous les week-ends. Au nord d’Amsterdam, une piste cyclable solaire de 70 mètres est en service depuis deux ans, sur une voie où passent quelques 2 000 vélos par jour. En Allemagne, une route test de 150 mètres près de Cologne est prévue pour l’été 2017, puis une route publique fin 2017. Toutefois, la route solaire ornaise est une « première mondiale », explique Jean-Charles Broizat, directeur de Wattway.
J’inaugure dans l’Orne la 1ère route solaire au monde : emplois, innovation technologique, #croissanceverte dans les territoires pic.twitter.com/U6jiT8GGlo
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 22 décembre 2016
Avec 1 million de kilomètres de routes, la France pourrait en théorie acquérir l’indépendance énergétique en recouvrant le quart de ses routes. Cependant, les panneaux à plat produisent moins d’électricité que les panneaux inclinés. Pour 300 kWh installés, les dalles Wattway produisent 5 à 10 kW de moins que les toitures, selon M. Broizat. Le problème étant également de trouver une solution plus économique. « Aujourd’hui, les dalles Wattway sont à 17 euros le watt-crête (unité de mesure de l’énergie solaire), contre 1,3 euro pour le solaire en grande toiture ». Toutefois, Wattway compte rejoindre le prix de production solaire classique d’ici 2020, un objectif « ambitieux », mais « réaliste » selon Colas.
Reste à savoir si les panneaux résisteront avec le temps aux passages des véhicules et intempéries, et si les coûts d’installation deviennent plus abordables.
Par Tom Savigny, le
Source: Tendance Ouest
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